Le Sfinx, principal n?”ud d’échanges Internet français, a déployé des nouveaux commutateurs pour faciliter les échanges de trafic entre les FAI. Plus d’une cinquantaine de fournisseurs de services Internet et d’opérateurs télécoms échangent leur trafic sur la plate-forme gérée par le GIP Renater. “Les trois quarts du trafic Internet français passent par notre commutateur. Grâce au Sfinx, les flux purement français ne transitent pas inutilement par les tats-Unis. Cela réduit les temps de connexion d’une centaine de millisecondes à quelques millisecondes”, précise Frank Simon responsable technique du Sfinx. L’investissement dans les nouveaux commutateurs se chiffre à environ 1 million de francs. “Nos capacités de commutation passent de 4 Gbit/s à 256 Gbit/s avec une évolution possible au-delà des 500 Gbit/s.”
Les FAI pourront investir dans des liens à 155 Mbit/s
À l’étroit dans son site du quartier de la Bourse, le Sfinx a déployé deux nouvelles plates-formes d’échanges, hébergées par Interxion et Colt, respectivement à Aubervilliers et à Paris (12e). Les trois sites sont reliés par des liens GigaEthernet. Les FAI devraient également profiter de meilleurs tarifs pour se connecter aux n?”uds du Sfinx. À Aubervilliers, en bénéficiant des services de bande passante de douze opérateurs, ils disposeront de liaisons à 155 Mbit/s à un prix plus intéressant que celui proposé par France Télécom, seul fournisseur jusqu’à présent de ce type de liaison.En investissant dans des nouvelles plates-formes, le Sfinx rejoint certains pionniers, tels que le Linx à Londres et l’AMS-IX à Amsterdam. Cette stratégie lui permettra de garder son intérêt face aux autres n?”uds d’échanges français, comme Parix de France Télécom ou le MAE de WorldCom. Le Sfinx pourrait bien attirer aussi les FAI étrangers.
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