Depuis les débuts de la panne du service satellitaire KA-SAT de Viasat, le mystère demeure sur la façon dont les modems des utilisateurs grand public se sont retrouvés inopérants. Pour rappel, plus de 72 000 modems en Europe dont environ 10 000 en France sont inopérants depuis le 24 février.
Un porte-parole de Viasat vient de divulguer des premiers éléments à l’agence Reuters. Il évoque de manière évasive une mauvaise configuration dans la « section de gestion » du réseau satellite qui aurait permis aux pirates d’accéder à distance aux modems. Il confirme aussi, comme nous l’écrivions la semaine dernière, que la plupart des appareils nécessitent maintenant l’intervention d’un technicien sur place, ou une réparation et que certains vont devoir être remplacés.
On savait que Viasat avait fait appel à une société de cybersécurité tierce pour enquêter sur cette intrusion informatique. Reuters révèle qu’il s’agit de Mandiant, une entreprise américaine qui est en train d’être rachetée par Google.
La NSA mène aussi des investigations
La société Viasat étant américaine et sous-traitante des États-Unis et de leurs alliés, la NSA (National Security Agency) s’en mêle également depuis le début.
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Les analystes de la NSA travailleraient en coopération avec l’agence française ANSSI, ainsi que des services de renseignement ukrainiens d’après l’agence Reuters. Ils cherchent à déterminer si l’incident est bien dû à des pirates informatiques soutenus par l’État russe qui auraient agi en coordination avec l’offensive russe en Ukraine.
L’agence Reuters a en tout cas eu en main des contrats montrant que le satellite KA-SAT fournissait une connectivité Internet à l’armée et à la police ukrainiennes. Ils sont accessibles depuis ProZorro, la plateforme de transparence des marchés publics ukrainiens. Les services militaires et de sécurité du pays ont acheté plusieurs systèmes de communication qui fonctionnent sur le réseau de Viasat.
Source : Reuters
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