France Télécom Mobiles avait lancé en fanfare son service de paiement CB en juin 2000. Dans l’euphorie, les responsables de la branche mobiles de l’opérateur s’étaient fixé l’objectif du million d’utilisateurs fin 2000. Or, aujourd’hui, le Club des industriels et des utilisateurs de la carte à puce révèle que l’offre de France Télécom Mobiles n’a séduit que 200 000 usagers à la fin de l’année dernière. Ce que l’opérateur de télécommunications présentait comme une première mondiale n’a donc pas reçu un accueil favorable. Cette carte à puce permet aux clients Itinéris d’utiliser leur mobile comme terminal de paiement sécurisé. Au moment de régler un achat, l’utilisateur choisit le mode de paiement CB sur mobile et communique son numéro de téléphone mobile. Ensuite, il insère sa carte bancaire dans la fente de son appareil prévue à cet effet, après avoir validé un signal d’ordre de paiement que l’appareil lui envoie. Par la suite l’utilisateur valide son achat en tapant son code secret et reçoit une conformation de son paiement après autorisation de la banque. Pour renforcer son offre, France Télécom Mobiles a noué un partenariat avec Oberthur, GIE carte bancaire et Motorola. A la suite de cet accord, ce dernier avait lancé, après l’été 2000, le Timeport 7389e : un téléphone portable, avec navigateur WAP (Wireless Application Protocol), qui a reçu la certification EMV, le standard global de paiement par carte à puce. Cela dit, cette première défaillance de l’offre de France Télécom Mobiles n’a pas entamé le moral des dirigeants de l’opérateur. Ceux-ci misent à présent sur deux millions d’utilisateurs en France fin 2001.
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