L‘intérêt d’un serveur de cache n’est pas seulement d’économiser la bande passante, c’est aussi de réduire les temps d’accès pour les utilisateurs.” Comme le souligne Jean-Pierre Gallou, ingénieur de recherche à l’université Paul-Sabatier de Toulouse, l’utilisation d’un serveur de cache répond avant tout à une problématique d’économie et de qualité de service pour l’accès à Internet. Serveurs de cache logiciels, matériels, dédiés ou non, le choix dépend avant tout de l’utilisation que l’entreprise en fera. Les caches logiciels sont, en général, installés sur un PC déjà utilisé comme serveur proxy ou comme serveur de fichiers. Les caches matériels se présentent sous forme de serveurs dédiés prêts à l’emploi. Quelle que soit leur nature (lire tableau), ils fonctionnent tous selon le même principe. Les éléments des pages HTML visitées sont stockés dans les caches, donc dans le réseau local. Ainsi, lors d’une consultation ultérieure de la même page, les données sont accessibles directement sur le cache, ce qui allège d’autant la connexion Internet de l’entreprise. Le serveur vérifie régulièrement la validité des éléments stockés en se connectant sur le site. Ces vérifications modifient, bien sûr, le taux d’occupation du cache et exploitent une partie de la bande passante de l’entreprise. Le serveur doit donc être paramétré pour optimiser le rafra”chissement des pages en fonction l’obsolescence des données. “Tout ce qui concerne le cache en lui-même est géré directement au niveau du logiciel embarqué par le biais d’une interface web, explique Pierre-Yves Kerembellec, responsable de l’innovation chez Genesys Open Media, et utilisateur de serveurs de cache NetCache C1100 de Network Appliance. La configuration du serveur en est relativement simplifiée.” L’administrateur ne doit en effet configurer que des éléments du type adresse IP, DNS, mais aussi délai d’expiration des pages, taille des fichiers de log, etc.Attention cependant aux plates-formes physiques utilisées avec les caches logiciels. Ainsi Jean-Pierre Gallou, utilisateur de Squid sur un PC exploitant Linux, a dû paramétrer le nombre maximal de fichiers ouverts du système d’exploitation. “ Notre système Linux offrait, en effet, un nombre de fichiers ouverts possibles trop faible, ce qui aurait pu provoquer l’arrêt du serveur de cache. Mais il semble que les versions les plus récentes de Linux ne présentent pas le même problème.”
Une analyse des coûts s’impose
Une fois le serveur paramétré, il ne reste plus qu’à configurer les postes utilisateurs de façon à ce qu’aucun d’entre eux ne se connecte directement sur le serveur web. “Nous avons noté, a priori, une amélioration significative des temps d’accès suite à l’installation de nos deux serveurs de cache “, rapporte André Boudiaf, responsable réseaux et télécoms du conseil général des Côtes-d’Armor, qui a choisi le CacheRaQ 2 de Cobalt Networks (récemment racheté par Sun Microsystems). Mais encore faut-il judicieusement analyser les coûts. “À partir d’un certain débit, il est moins coûteux de payer du débit supplémentaire, que de chercher à l’économiser par un cache “, remarque Jean-Pierre Gallou.Les serveurs de cache peuvent également être utilisés pour la gestion de la sécurité. Mais, comme le constate Jean-Marc Gallou, “c’est une situation très difficile à tenir : si nous interdisons une liste de sites, il s’en trouvera toujours de nouveaux ne figurant pas dans la liste et qu’on nous reprochera de ne pas bloquer. De même, si nous avons une liste de sites autorisés, il en manquera toujours qu’il nous faudra ajouter “.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.