Les joueurs de jeux vidéos sont des adolescents boutonneux qui un jour reviendront à la raison et cesseront de jouer pour choisir des activités d’adultes crédibles et épanouis, comme les jeux à gratter ou pousser un chariot dans un supermarché bondé… FAUX !
Loin des ados…
Lors de son premier rendez-vous de l’année 2014 sur l’état du marché vidéoludique français, le SELL, Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs, a dressé un portrait démographique du joueur, de ses préférences et du temps alloué aux jeux vidéo. En résumé, l’âge moyen des joueurs français est de 38 ans, ils jouent en moyenne 6h par semaine et il n’y a pas moins de 28,6 millions de joueurs dans notre petit pays.
Pour affiner le profil des joueurs, le SELL précise que 55% des 11-64 ans jouent, soit 25 millions de joueurs. Et la relève n’est pas en reste, puisque 90% des 6-10 ans, soit 3,6 millions de joueurs, s’ébrouent dans des univers ludiques numériques. Petite précision, pour ceux qui n’auraient pas encore jeté leur image d’Epinal du joueur mâle et benêt, un joueur sur deux est une joueuse. Et si les adeptes des jeux de 15-24 sont un peu plus des hommes que des femmes, c’est de deux pour cent seulement à 14 contre 12%. Entre 25 et 34 ans, on note le même écart en faveur des hommes : 12 contre 10%. Les joueuses l’emportent enfin dans la tranche d’âge des 45-64 ans, avec 12% contre 9%.
Le triomphe du online
Le SELL affine le portrait de ces 25 millions de joueurs de 11 à 64 ans, et indique à quoi ils jouent, ou plutôt à partir de quoi ils jouent. Ainsi, 33% jouent en ligne, que ce soit à des jeux sociaux, casuals ou des MMORPG. Ils y passent d’ailleurs 56% de leur temps de jeu (56% des 6 heures hebdomadaires soit 3.36 heures). 27% utilisent des jeux physiques, soit 31% de leur temps de jeu, et « seulement » 13% s’adonnent à leur petit plaisir via une application mobile. Pour 13% de leur temps alloué aux jeux. Autrement dit, le jeu mobile est une vraie tendance mais ne représente pas encore la majorité ni de l’activité des joueurs ni de l’économie générée.
PEGI 3 ou PEGI 18, égalité
Enfin, le SELL tord définitivement le cou à une autre idée préconçue, qui veut que ce marché soit porté uniquement par des jeux violents réservés aux 18 ans et plus, selon la classification européenne PEGI. En 2013, année qui a vu GTA V porter aux nues cette catégorie pour adultes, 33% des jeux vendus appartenaient à cette catégorie. Beaucoup ? Pas forcément. C’est exactement le même pourcentage que l’on retrouve pour une autre catégorie, celle des 3 ans et plus, qui sanctionne les jeux tout public…
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