Ce truc, c’est vraiment la prochaine révolution. Encore mieux que Jésus ! Mais je ne peux pas t’en parler avant le premier trimestre de l’année prochaine.” Voilà ce qu’on entend, ces jours-ci, sur la Côte Ouest. Car, s’il y a une chose que la Silicon Valley prise par-dessus tout, c’est bien le goût du secret. Ou plutôt, il y a trois choses que la Silicon Valley adore : l’argent, les technos sympas, et surtout le secret. Évidemment, celui qui en détient un, avec une bonne technologie, c’est presque un James Bond. Du coup, tout doit avoir un nom de code. Darwin, Whistler, ou Pompéi… N’importe quoi ! Cela donne l’air mystérieux et important.Sous-entendu : ce que vous êtes en train de faire doit être protégé. Mais, ici aussi, un bon secret ne garde son parfum que si tout le monde en a entendu parler et contribue à en propager la rumeur. Par exemple, prenons la dernière trouvaille de Dean Kamen. Il est l’inventeur, entre autres, de la pompe à insuline et de la chaise roulante motorisée pour monter les escaliers. Le nom de sa dernière petite merveille : ” IT “. On n’entend plus que ça. La rumeur enfle. Qu'” IT ” tienne du moteur de motocyclette plus ou moins amélioré importe peu. C’est du détail. ” IT ” va tout changer, sauver le monde, comme Bruce Willis ! Steve Jobs, le patron d’Apple, annonce même qu’on va construire des villes grâce à ce système. ” IT ” a aussi son nom de code : ” Ginger ” .Et vous ai-je parlé de Transmeta, qui a tenu la Valley en haleine cinq ans durant ? Tout cela serait trop long. Moi-même, j’aimerais bien avoir un nom de code. Si vous avez une bonne idée, n’hésitez pas à m’écrire : [email protected]
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