Parmi les différentes technologies DSL, deux sortent du lot : l’ADSL et le SDSL. Le premier, sous l’impulsion de France Télécom ; le second, sous celle des opérateurs alternatifs, avec une ébauche de changement d’attitude chez l’opérateur historique.ADSL comme SDSL reposent sensiblement sur le même principe ?” la réutilisation des paires de cuivre existantes, dont les extrémités reçoivent de nouveaux équipements de modulation. Mais ils ciblent des besoins différents. Avec un débit montant quatre à douze fois inférieur au débit descendant, l’ADSL est presque réservé au seul accès Internet et, éventuellement, au transport de la voix ?” ce qui le réserve pratiquement au marché résidentiel et aux petites entreprises.Toutefois, certains opérateurs envisagent de proposer des services professionnels en ADSL pour les grandes entreprises. Même monodirectionnel, un débit de 6 à 9 Mbit/s peut, en effet, être intéressant pour des applications de diffusion de vidéos ou pour de gros transferts de fichiers, d’un site central vers des sites secondaires.“Alors que l’ADSL répond à un besoin qui n’était pas couvert, le SDSL vient s’ajouter à des solutions existantes, comme les liaisons louées”, lance David Viret-Lange, responsable de la ligne de produits ADSL pour la branche Entreprises, chez France Télécom.
Les lignes Transfix privées de monopole
Ainsi se trouve justifié le désintérêt longtemps exprimé par l’opérateur historique pour le DSL à débit symétrique, qu’il va toutefois prochainement déployer, expliquant que la normalisation n’est intervenue que récemment, et que les produits arrivent à peine à maturité. Juste à temps, cependant, pour les candidats au dégroupage, dont ceux qui ciblent les entreprises annoncent d’emblée qu’ils vont concentrer tous leurs efforts sur le SDSL. Le terme SDSL recouvre alors, chez certains, la version normalisée G.SHDSL du DSL symétrique. Cette technologie ouvre enfin la perspective d’une concurrence massive, donc la fin du quasi-monopole des lignes Transfix de France Télécom.Dès lors, l’offre des opérateurs peut couvrir toute la chaîne. D’autant que, côté téléphonie, le débit de 2 Mbit/s symétrique permet de raccorder un PBX au réseau public, via un lien T2. Encore faut-il que la mise en ?”uvre du SDSL soit possible. Hormis les contraintes de distances, cela implique que l’opérateur ait un accès à la paire de cuivre nue, qui ne serait, alors, plus partagée par le service téléphonique de France Télécom.Au-delà de ces deux technologies se profile maintenant le VDSL, qui promet des débits astronomiques. Ceux-ci resteront toutefois asymétriques, tandis que la distance entre client et répartiteur ne devra pas excéder 300 m. De plus, la normalisation est encore en cours.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.