Payer avec une carte bancaire sans contact, c’est aussi simple que de prendre le métro avec son pass navigo. Micro-Hebdo en fait la preuve dans son numéro 745. Depuis le mois de mars, tous les Français sont susceptibles de recevoir cette nouvelle génération de cartes lors d’un renouvellement. Le hic, c’est qu’il y a une faille de sécurité. Et que pirater une carte en un quart de seconde est à la portée de tous. Démonstration avec Renaud Lifchitz, consultant sécurité chez British Telecom. Une opération possible en se tenant à 5 centimètres maximum de la carte, qu’elle soit active ou non, à partir d’une clef USB NFC connectée à un ordinateur ou bien d’un téléphone portable. Le logiciel est téléchargeable gratuitement sur internet. Mais avec du matériel plus sophistiqué comme des amplificateurs et des antennes, les données peuvent être interceptées jusqu’à 15 mètres de distance. Aucun chiffrement ni authentification dans ces cartes. Des paiements frauduleux peuvent donc être effectués sur Internet en récupérant le numéro et de la date d’expiration. La Cnil a ouvert une enquête et réalise actuellement des tests sur ces cartes pour vérifier si leur niveau de sécurité est suffisant. Du côté de chez Visa, on relativise le problème. Pour la société, les données qui peuvent être récupérées sont de toutes façons visibles à l’œil nu et n’ont pas besoin d’être cryptées. Visa concède toutefois que d’ici un ou deux ans, une nouvelle génération de cartes sera équipée d’un pare-feu pour que les données ne soient pas accessibles via un outil sans contact et recommandent dès maintenant aux banques de supprimer le nom des titulaires dans les cartes. En attendant cette nouvelle génération, la seule solution pour sécuriser sa carte de paiement est de la conserver dans un étui en aluminium. Un peu paradoxal pour une technologie sans contact.
Tous les détails dans l’article de Micro Hebdo n°745 (6-12 septembre)
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.