Depuis la mort de Steve Jobs, la société Apple, on le sait, est dirigée par le désormais célèbre Tim Cook. Cependant, si l’ex-responsable de la chaîne d’approvisionnement porte le titre de CEO, c’est-à-dire DG (Directeur Général), il n’est pas pour autant PDG. Au sommet de la pyramide Apple, au poste prestigieux de Chairman of the board (Président du Conseil d’Administration), se trouve un autre personnage. Son nom apparaît tout en bas sur la page officielle de l’organigramme de la société. Il s’agit d’Arthur Levinson.
Un chercheur et un dirigeant d’entreprise émérite
Inconnu du public, Arthur Levinson ne l’est cependant pas du monde de la tech et de la science. Né en 1950, c’est un éminent chercheur, docteur en biochimie et en génétique, auteur de plus de 80 articles scientifiques et de 11 brevets liés notamment à la lutte contre le cancer. Il a reçu de nombreux prix prestigieux pour ses travaux dans le secteur des biotechnologies. Il a fait fortune en occupant plusieurs postes de dirigeant. Ainsi, en 1999, il est devenu PDG de la société Genentech, qui produit des médicaments contre le cancer. En 2013, il a fondé Calico, la filiale de Google spécialisée dans les biotechnologies. De 2004 à 2009, il a été membre du conseil d’administration de Google. Il est considéré comme l’un des meilleurs dirigeants d’entreprises du monde.
Un poste honorifique
Pourquoi et comment Arthur Levinson est-il devenu Président d’Apple ? Ami très proche de Steve Jobs, il est membre du Conseil d’Administration de l’entreprise californienne depuis 2005. Il est même le plus ancien administrateur indépendant de la compagnie. C’est donc assez logiquement que, à la mort de Steve Jobs en 2011, il a été nommé Président tandis que Tim Cook est devenu Directeur Général. Certes, le poste de Président n’est qu’une fonction honorifique. Arthur Levinson n’a pas de responsabilité exécutive. Ce n’est pas lui, par exemple, qui décide à quoi ressemblera le prochain iPhone.
Transhumaniste convaincu
Cela dit, Arthur Levinson est aussi un personnage controversé. Il est adepte du transhumanisme, ce mouvement qui espère augmenter les performances de l’être humain et prolonger la durée de vie grâce aux technologies. Comme les fondateurs de Google, Serguei Brin et Larry Page ou le fondateur de Paypal Peter Thiel, Arthur Levinson espère un jour pouvoir « tuer la mort », c’est-à-dire rendre l’être humain immortel, d’une manière ou d’une autre, grâce au numérique. Un vaste programme qui soulève évidemment quelques inquiétudes et se heurte à l’opposition farouche de ceux que l’on appelle les « bioconservateurs ».
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