Oscillant entre usage privé et applications professionnelles, les réseaux sans fil ont largement dominé le CeBIT. Bluetooth a, une nouvelle fois, raté son entrée.
La grand-messe de Hanovre donnait une impression de déjà vu, la plupart des équipements de réseaux présentés datant, au mieux, des salons de l’an passé. Cette année, le CeBIT a été dominé par les techniques de réseau sans fil. Le plus étonnant aura peut-être été le retour inattendu de DECT sur le devant de la scène. Ce protocole de téléphonie sans fil, que l’on croyait cantonné aux installations pour petites structures, est venu concurrencer, non sans succès, les Bluetooth et autres HomeRF. S’il n’a pas encore retrouvé les faveurs du public, DECT a retenu l’attention des constructeurs. Tandis qu’Eicon présentait, en bonne place, le prototype d’une version DECT de son adaptateur RNIS Diva USB, Ascom lançait son offre de réseau sans fil pour la maison, Voodoo (lire encadré).Pour sa part, Canon a fait la démonstration de son serveur d’impression DECT. Enfin, les premiers téléphones mobiles mixtes DECT/GSM ont fait leur apparition. Hormis 3Com, qui annonçait la disponibilité prochaine en Europe de sa gamme AirConnect, les fabricants d’équipements pour réseau sans fil utilisant la norme 802. 11 n’ont fait qu’acte de présence. À côté, le tant attendu Bluetooth, porté à bout de bras par Ericsson, Intel, TDK, 3Com ou encore NEC, n’a montré que timidement ce dont il était capable (lire encadré). “Le vrai problème de Bluetooth, c’est qu’il utilise la bande de fréquence de 2,4 GHz, celle-là même qu’exploitent tous les réseaux sans fil 802. 11 “, explique-t-on chez BreezeCom. Malgré les dénégations d’Intel, de 3Com et d’Ericsson, il s’avèrerait que Bluetooth perturberait le fonctionnement des réseaux sans fil 802. 11 à séquence directe.