Samsung va-t-il priver tous ses concurrents du prochain Snapdragon 835 ? Le constructeur coréen aurait en effet sécurisé l’approvisionnement du nouveau SoC de Qualcomm au moins jusqu’au mois d’avril 2017. Cela lui permettrait d’en équiper en priorité les versions américaines et chinoises de son smartphone Galaxy S8.
Ce dernier ne sera en effet pas présenté au Mobile World Congress de Barcelone en février — comme c’était le cas tous les ans pour la série Galaxy S — mais lors d’un évènement qui se tiendrait fin mars ou courant avril.
D’après les sources de Forbes, cela priverait de facto le LG G6 de Snapdragon 835 et donc aussi tous les flagships qui seront justement présentés lors du grand raout espagnol de la téléphonie.
Le modèle haut de gamme du concurrent coréen de Samsung embarquerait donc plutôt le Snapdragon 821, ultime évolution du SoC de l’année dernière. Un pis-aller pour la marque plutôt que d’attendre avril et ne rien présenter au Mobile World Congress ; surtout après la réception plutôt tiède du G5 qui a désormais atteint le pic de son cycle de vie un an après sa commercialisation.
LG et les autres devront se différencier autrement
Pour se différencier de Samsung, LG devra donc user d’autres stratagèmes. Les rumeurs parlent de l’intégration de Google Assistant, ce qui en ferait le premier smartphone — hors Google Pixel — à le proposer.
LG pourrait également creuser l’idée de son double capteur photo, muni d’un objectif très grand angle, l’une des rares bonnes innovations aperçues sur le G5.
Mais comment Samsung pourrait-il s’adjuger toute la production de Snapdragon 835 pendant plusieurs mois ? Certainement grâce à l’accord avec Qualcomm rendu public en novembre dernier lors d’une conférence new-yorkaise à laquelle 01net.com avait assisté. C’est là que les deux entreprises ont scellé leur destin en annonçant un accord d’envergure : c’est dans les usines de Samsung que le futur SoC de Qualcomm sera produit. Qualcomm conçoit en effet des puces, mais ne possède aucune installation pour les fabriquer.
Et si la production en 10 nanomètres posait problème ?
Car Samsung utilise traditionnellement le SoC haut de gamme de Qualcomm dans certains de ses modèles de Galaxy S. Si ceux vendus en Europe et une partie de l’Asie utilisent une puce maison baptisée Exynos, ceux commercialisés aux Etats-Unis et en Chine sont équipés d’un Snapdragon aux performances à peu près équivalentes.
Reste que la mainmise de Samsung sur les stocks de Snapdragon 835 pourrait avoir été décidée suite aux problèmes de production rencontrés dans ses usines. Gravé pour la première fois en 10 nanomètres, le SoC semble poser des difficultés à être fabriqué en nombre suffisant pour alimenter tous les fabricants selon leurs besoins. Des problèmes qui arrangent finalement bien… Samsung.
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