Huawei est-il maudit ? Alors que le Royaume-Uni, en dépit de nombreuses pressions exercées par Donald Trump, avait autorisé début 2020 l’équipementier chinois à fournir des antennes 5G à ses opérateurs, Huawei pourrait finalement perdre le marché anglais. En effet, selon un rapport du centre national de cybersécurité, le bannissement de Huawei par les États-Unis rend l’entreprise chinoise plus vulnérable qu’auparavant. Ce ne sont pas les liens entre le Parti communiste chinois et Huawei qui inquiètent le Royaume-Uni mais bien l’incapacité de l’équipementier à accéder aux technologies américaines.
Johnson pourrait démanteler les antennes Huawei
Le constat du centre national de cybersécurité est le suivant : Huawei n’ayant plus le droit de travailler avec les entreprises américaines, l’équipementier risque de devoir utiliser des « technologies non fiables » pour maintenir son réseau en état de fonctionnement, puisque certaines technologies stratégiques dépendent d’entreprises basées outre-Atlantique. L’agence anglaise craint qu’il ne lui soit impossible de réguler les choix alternatives de Huawei, ce qui rend l’entreprise chinoise « dangereuse » pour ses clients opérateurs. Huawei, qui était un partenaire de confiance il y a encore quelques mois, est désormais persona non grata.
Dans les prochains jours, Boris Johnson, le premier ministre britannique, pourrait donc annoncer qu’il revient sur sa promesse des 35%. Pire, des sources de Bloomberg indiquent que le Royaume-Uni pourrait demander aux opérateurs de démonter les antennes Huawei actuellement en cours d’utilisation. Selon The Telegraph, le ministre de la culture britannique recommanderait à Johnson de retirer progressivement les antennes 5G du territoire anglais, avec une échéance fixée à 2029. Un groupe de parlementaires a déjà fait savoir qu’il s’opposerait à cette demande, exigeant un retrait immédiat des antennes du géant chinois.
Sources : The Telegraph / Bloomberg
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