Les entreprises se proclamant infomédiaires se multiplient sur internet. Du coup, la définition de ce concept devient plutôt floue.
Aux prémices d’internet, certains intermédiaires semblaient voués à disparaître. Acheteurs et fournisseurs devaient pouvoir se contacter directement par le réseau. Toutefois, les informations disponibles se multipliant, l’internaute – aussi bien particulier qu’entreprise – a fina- lement besoin d’une aide pour sélectionner, trier et évaluer : les infomédiaires font leur apparition.Né en 1999 de la contraction des mots ” informations ” et ” intermédiaire ” sous la plume de John Hagel, consultant chez McKinsey & Co, le mot infomédiaire définit tout d’abord un concept bien particulier. Cet intermédiaire rassemble, avec leur consentement et parfois contre rémunération, des informations sur des consommateurs afin de les revendre. En parallèle, l’infomédiaire sélectionne, pour ces mêmes consommateurs, les produits et services à même de leur convenir.Aujourd’hui, le concept s’est élargi et fusionne avec celui de facilitateur d’affaires (ou ” market maker “), qui permet aux entreprises de commercer. Il recouvre désormais toute entreprise qui rassemble des informations sur un secteur donné. Celles-ci seront revendues ou bien permettront à deux parties de réaliser une transaction. La valeur ajoutée, peu présente dans le concept de départ, prend de l’importance. Elle permet à l’infomédiaire de se distinguer de ses concurrents et d’attirer plus facilement des clients.Avec cette évolution, les infomédiaires se tournent de plus en plus vers l’information pour les entreprises ou le commerce entre entreprises (business to business), secteurs qui semblent économiquement plus prometteurs que le marché grand public, ciblé au départ. La plupart proposent leurs services sur internet, mais certains offrent la possibilité aux entreprises d’enrichir avec des informations pertinentes leur intranet.