” Nous allons devoir abandonner certaines libertés pour préserver les valeurs que nous défendons depuis toujours “, a affirmé Georges W. Bush. Il a suffi d’une phrase pour lancer la polémique dans le monde internet.Le Net a en effet véhiculé toutes sortes de messages codés entre les terroristes. Ces derniers auraient communiqué via la stéganographie, un procédé de codage très ancien qui consiste à dissimuler des données au c?”ur d’autres informations.Concrètement, sur le web, vous visionnez une photo anodine ; en fait, quelques bits dispersés çà et là sur l’image forment, une fois recompilés, le plan détaillé d’un avion par exemple. Il n’en faut pas plus pour que s’organise aux États-Unis une véritable psychose autour du Net et des échanges codés. Certaines voies gouvernementales veulent interdire la circulation des contenus chiffrés, à moins qu’ils puissent être lus par les autorités américaines.Du coup, la riposte n’a pas tardé dans les organisations de défense des droits individuels qui tentent par tous les moyens de rallier les internautes à leur cause.Mais les procédures semblent déjà embrayées. La NSA (National Security Agency) évoque une plus grande surveillance des n?”uds internet américains par où transite l’essentiel du trafic mondial. Pour leur part, les opérateurs se disent prêts à collaborer à l’enquête menée par la justice américaine, mais hésitent pour l’instant à prendre des décisions plus radicales.” Dépossédés ” de leur réseau mondial de communication Arpanet* (ancêtre d’internet), les Américains ne vont-ils pas tenter de verrouiller l’infrastructure planétaire actuelle et créer Arpanet 2, un internet sécurisé… et payant ?* En 1962, en pleine Guerre froide, lUS Air Force crée un réseau de communication militaire capable de résister à une attaque nucléaire ; son concept reposait sur un système de serveurs décentralisés.
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