Voici quelques indicateurs à méditer, sortez vos calculettes ! Une étude comparative de l’institut Rexecode (*) confirme que la France ne rattrape pas son retard dans la production des TIC (technologies de l’information et de la communication). Ce secteur a ainsi connu, en 1999 et en 2000, les taux de croissance respectifs suivants : 41 % et 55 % aux Etats-Unis, 9 % et 29 % en Allemagne, 10 % et 18 % au Royaume-Uni, contre seulement 3 % et 6 % en France.Un autre chiffre confirme la divergence : c’est la part de la valeur ajoutée du secteur TIC dans le PIB total du pays. En 1998, ce taux était de 4,8 % pour la France, 4,9 % pour l’Allemagne, 6,8 % pour le Royaume-Uni et 7,6 % pour les Etats-Unis. Mais, surtout, ce ratio a peu varié sur dix ans en France et en Allemagne, alors qu’il a régulièrement augmenté outre-Manche et outre-Atlantique.Même sur des créneaux où notre pays a une bonne image, comme les services informatiques, les progressions (toujours mesurées par la part de valeur ajoutée dans le PIB) entre 1992 et 1998 ont été bien meilleures au Royaume-Uni et outre-Rhin que dans l’Hexagone.Un autre écart à méditer est celui de l’emploi dans les TIC par rapport à l’emploi total du pays (population en âge de travailler) : en 1998, ce taux était de 2,2 % en France, contre 3,1 % au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Seule l’Allemagne fait moins bien, avec 1,9 %. Cela revient à dire que, toutes proportions gardées, il y a environ 40 % d’emplois de plus dans les TIC dans les deux pays anglo-saxons !La bonne nouvelle, c’est que le taux de croissance de l’emploi dans ce secteur est, toujours sur cette période 1992-1998, le double de celui de l’ensemble de l’économie et que ce dynamisme est à porter essentiellement au crédit des SSII. Bref, le moment approche où, dans nos pays dits industriels, l’emploi informatique deviendra majoritaire dans les services. Enfin une carte à jouer pour la France ?
(*) La Position de la France dans les technologies de l’information, par Michel Martinez.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
