Numéro un mondial de la conception de puces Risc, ARM affiche, en apparence, une santé éclatante, même si cette rentrée, il fléchit légèrement. Le nombre de partenaires qui lui achètent ses licences est passé, cette année, de soixante-dix à quatre-vingt-dix-neuf, soit la même progression qu’en 2001. Les ventes de licences ont généré plus de la moitié d’un chiffre d’affaires ?” 134,8 millions d’euros au deuxième semestre ?” en constante hausse. Et, grâce à son programme Foundry, il continue de courtiser des start up dépourvues de capacités de production. Il en va ainsi du Français Stepmind, qui mise sur la conception de circuits intégrés Risc pour les terminaux GPRS.Toutefois, le nombre de produits écoulés par ses partenaires stagne ?” environ cent millions au dernier trimestre. Ils ne sont qu’un tiers à livrer des puces licenciées par ARM. Or, sur chaque produit fini, ce dernier s’octroie un reversement sur le processeur et l’application ?” actuellement 15 % de son chiffre d’affaires. Depuis deux ans, toutefois, cette manne décline légèrement. La raison en est que la bonne fortune d’ARM est intimement liée à la santé de l’industrie de la téléphonie mobile ?” il occupe plus des deux tiers de parts de marché. Or, le retard de la troisième génération freine l’écoulement de ses designs dernier cri intégrés et modulables ?” PrimeXsys, Jazelle, etc.
La société multiplie les débouchés
La première vague de services de messagerie multimédia se satisfait des anciens c?”urs de processeur ARM7 ?” déjà intégrés dans 90 % des téléphones mobiles en Europe. “Les capacités de fréquence de 60 MHz d’un ARM7 sont encore largement sous-exploitées”, explique Simon Segars, vice-président ingénierie de la société. Bien que plus modeste en termes de volume, le marché des assistants personnels aide toutefois à attendre le redémarrage de celui des mobiles. Palm vient ainsi d’emboîter le pas au Pocket PC en adoptant les processeurs Risc d’ARM.ARM accentue la diversification de ses débouchés : cartes à puce, constructeurs automobiles, etc. Tout en concentrant son tir sur les biens électroniques grand public, qui génèrent 6 % de ses revenus. Warren East, son PDG, reconnaît placer de grands espoirs dans le contrat signé cet été avec Thomson Multimédia. Tant il est vrai que les royalties reversées sont, dans ce cas, nettement plus élevées.
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