Depuis dix-huit mois, France Télécom R&D, l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) et le Groupe des écoles de télécommunications (GET) expérimentent le réseau VTHD (vraiment très haut débit) pour préparer l’Internet de deuxième génération.
Des recherches pour optimiser l’Internet 2G
Pour Jean-Jacques Damlamian, directeur exécutif de la branche Développement de l’opérateur public, l’engagement est clair : “La maîtrise de ces nouvelles solutions nous permettra d’offrir des applications innovantes et une forte augmentation des capacités, dans un contexte de baisse des coûts à débit constant.”Et il prévoit déjà, pour l’année prochaine, une offre de réseaux privés virtuels de transport IP sur interfaces Gigabit avec connectivité Internet (Giga transit) ; de liaisons à plusieurs dizaines de gigabits (SMHD Giga) ; ainsi que de sécurisation distante de centres informatiques (InterSan).Le dispositif VTHD relie à Montpellier, par le biais de fibres optiques empruntées au réseau de France Télécom, des établissements situés à Paris, Rouen, Caen, Lannion, Rennes, Nancy, Grenoble, et Sophia-Antipolis. Ces liaisons utilisent une technologie de multiplexage en longueur d’onde (WDM) sous un tramage numérique SDH (Synchronous digital hierarchy)Le débit peut aller jusqu’à 40 Gbit/s (2,8 Gbit/s par longueur d’onde). La dorsale intègre quatre gigarouteurs GSR 12012, de Cisco Systems ; trois M40, de Juniper Networks ; et un térarouteur TSR, d’Avici Systems. Notons aussi la présence de brasseurs optiques Sycamore et d’une plate-forme d’accès large bande ERX, d’Unisphere Networks (Siemens). Ces équipements gèrent les accès des Intranet et des LAN travaillant en transport direct de flux de données sur porteuse optique, mais avec un tramage en Gigabit Ethernet. VTHD est un réseau privé virtuel sous protocole IP v. 4. Il testera IP v. 6 vers la fin de l’année, lorsqu’il sera connecté à son alter ego européen, Atrium.
Une architecture réseau tout à fait inédite
Les applications testées touchent notamment au fonctionnement de l’infrastructure et à sa montée en débits. L’architecture de VTHD s’appuie sur une approche dite Policy Managed Networks, qui configure automatiquement et dynamiquement le réseau en fonction de son état mesuré et des attentes des clients vis-à-vis des modèles de services auxquels ils ont souscrit. Des avancées dont France Télécom entend bénéficier bientôt, aussi bien en termes d’exploitation qu’en termes de performances commerciales.
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