Depuis jeudi 29 mars, le service voix d’ Iridium fonctionne de nouveau. Les services de transmission de données et de messages SMS seront réactivés plus tard, dans l’année. La minute de communication est facturée à 1,5 dollar, contre 7 dollars lors de l’inauguration du service, fin 1998.Le prix des combinés a, pour sa part, été ramené à 950 dollars pour le bas de gamme, contre 2 000 dollars auparavant. Le coût des abonnements n’a pas encore été communiqué, mais Iridium Satellite LLC a précisé à la presse américaine que les premiers abonnés et les gros consommateurs bénéficieraient de réductions importantes sur les abonnements et le coût par minute.
Une clientèle restreinte
Alors que le service Iridium visait une clientèle d’hommes d’affaires, il a été totalement réorienté vers le transport maritime et aérien, les industries pétrolières, minières et forestières, la construction, les organisations gouvernementales et non gouvernementales, et la navigation de plaisance.Le service global d’Iridium est assuré par une flotte de soixante-six satellites. Il fournit un accès téléphonique mobile partout sur la planète, sauf à l’intérieur des immeubles. La construction, le lancement et la mise en opération de ce réseau avaient coûté plus de 5 milliards de dollars au consortium Iridium, mené par Motorola. Les pertes s’étaient ensuite accumulées, conduisant l’entreprise à la banqueroute.
Soixante-six satellites bradés
Iridium avait annoncé que, le 17 mars 2000, ses satellites seraient désorbités pour les détruire. En effet, personne ne voulait racheter ce réseau qui coûtait une fortune à maintenir en service. Finalement, Iridium Satellite LLC, un groupe d’investisseurs privés, avait récupéré l’ensemble des actifs d’Iridium pour la somme dérisoire de 25 millions de dollars en décembre 2000. Le département américain de la Défense avait dès lors annoncé son intention de devenir client du service.Avec cette annonce, le rêve d’un accès satellite accessible à tous les professionnels disparaît. Pourtant, le satellite est en train d’essayer de se trouver une place dans le réseau, non plus comme un moyen d’accès exclusif, mais plutôt comme complément d’autres systèmes. Ainsi, Inmarsat mise sur le Global Area Network : un accès Internet satellitaire bidirectionnel pour entreprises à très fort besoin de mobilité. Dans un tout autre registre, les français d UDCast misent sur les qualités de diffusion du satellite pour des activités ciblées de Broadcast IP.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.