Le monde bouge très vite et les DSI aussi. Je vois de plus en plus souvent autour de moi des collègues perdre leur emploi pour cause de fusion ou de rachat de leur entreprise, ou, plus tristement, suite à l’échec de la mise en
place d’un PGI ou d’une application majeure.Je ne veux surtout pas les décourager, bien au contraire, mais je ne crois pas du tout au fameux réseau relationnel. Je me suis trouvé moi-même dans cette situation, voilà quelques années, et j’en ai gardé un curieux souvenir.Je n’ai pas oublié la tête de ce directeur d’agence (qui prétendait être mon ami) d’une importante société de financement, qui a pâli (il voyait son chiffre d’affaires diminuer) lorsque je lui ai annoncé mon
départ de l’entreprise. Nous déjeunions ensemble et j’ai bien cru qu’il allait me laisser l’addition à régler.Je n’ai pas oublié, non plus, cet autre directeur d’un grand éditeur de logiciels de middleware, là encore un ami, qui d’un seul coup ne connaissait pas vraiment les directeurs généraux auxquels il aurait pu me
recommander.En réalité, connaissait-il vraiment les relations dont il se targuait, ou simplement se vantait-il ? Aucun d’entre eux ne m’a jamais rappelé, du moins tant que je suis resté au chômage. En fait, aucun membre de mon
réseau relationnel ne m’a été utile.Je crois tout simplement que lorsque vous êtes au sommet de votre propre pyramide, c’est sur vous que les autres comptent pour les aider à trouver du travail ou à faire des affaires, mais lorsque, à votre tour, vous avez besoin
d’eux, ayant perdu votre position de décideur, vous ne leur êtes plus utile et vous restez seul face à votre situation, et c’est peut-être aussi bien comme ça.* MM. Red, Green, Yellow, Blue et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque mercredi, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leur expérience.Prochaine chronique mercredi 7 avril
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