Passer au contenu

Le RER Eole contrôle de près ses prestataires

La SNCF informatise la maintenance des cinq mille équipements de la nouvelle ligne du RER. Ouverte aux prestataires extérieurs, cette GMAO suit avec précision les interventions sur le terrain.

Date symbole, c’est le 14 juillet 1999 qu’a été inaugurée la ligne E du RER reliant les gares Saint-Lazare, du Nord et de l’Est à la proche banlieue Est. Sous terre, ce sont quelque cinq mille équipements à maintenir, dont une centaine d’escaliers mécaniques, vingt-quatre ascenseurs, huit puits et différents systèmes de climatisation ou de ventilation. Onze agents et une vingtaine d’entreprises prestataires interviennent sur le terrain, un escalier mécanique nécessitant à lui seul trois cents points de contrôle.Début 1997, l’établissement public entame une réflexion sur l’intérêt de mettre en place une gestion de maintenance assistée par ordinateur (GMAO). “Une première pour la SNCF”, selon Denis Simon, responsable de l’unité de production Agencement Eole. A un poste précédent, ce dernier avait dû développer par ses propres moyens un outil de suivi sous… Money. Entre la rédaction du cahier des charges, le déblocage du budget et l’appel d’offres, il faudra attendre décembre 1999 pour sa mise en service.

L’outil quantifie les travaux

Pour arrêter son choix, Denis Simon a demandé à différents éditeurs de tester leur solution en situation réelle. MP2 Enterprise, de Datastream, est retenu, entre autres critères de sélection, pour sa gestion des autorisations. “Une entreprise X ne doit pas savoir ce que fait Y.” Pour s’assurer la coopération de ses prestataires extérieurs, la SNCF leur fournit la licence et la connexion réseau. “La GMAO est un outil structurant pour les agents comme pour les entreprises. Elle quantifie les prestations. Cela s’est notamment vérifié dans le cadre du contrat Qualirem (qualité escalier mécanique).” Jusqu’alors jamais réellement appliqué, Qualirem prévoit un certain nombre de sanctions financières liées à des manquements contractuels. Du jour au lendemain, les prestataires se sont ainsi retrouvés avec des pénalités s’élevant à plusieurs dizaines de milliers de francs. “S’ils ont tiré la patte pour remplir les ordres de travail, ils peuvent aujourd’hui voir d’un coup d’?”il quel appareil pose un problème.” La SNCF envisage de mettre les rapports à la disposition des différentes parties via internet. “Au lieu de découvrir les résultats à intervalles réguliers, les prestataires pourront corriger le tir en temps réel.” Une autre forme de maintenance préventive.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Xavier Biseul