A l’heure où les chaînes de télévision font leur rentrée, la TNT (télévision numérique terrestre) est toujours dans les cartons. Et, triste conséquence directe, Netgem se voit obligé de supprimer 70 % de ses effectifs.La société connaît “
des difficultés économiques
importantes “, affirme Casey Slamani, vice-président et secrétaire général de Netgem, mais elle n’enregistre “
aucune vente” sur le marché ?” inexistant ?” de la TNT. Dans une situation financière délicate, le fabricant cherche donc à préserver sa trésorerie, soit 18 à 20 millions d’euros pour la fin 2002, contre 35,9 millions d’euros fin 2001.La société, qui a déjà connu un premier revers en 2001, comptait sur la TNT comme relais de croissance pour cette année. Le chiffre d’affaires 2001 était de 15,3 millions d’euros contre 111,9 millions pour l’année 2000, qui fut et qui risque désormais d’être la grande année de Netgem.
Attendre et voir
Le contre-temps de la TNT est d’autant plus rageant que le fournisseur de solutions et de plates-formes est fin prêt pour déployer ses offres, et ce depuis quelques mois déjà.Lors de l’Université d’été de la communication, à Hourtin, le ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon, n’a pas rassuré sur l’avenir de la TNT. Si d’un côté, les chaînes de télévisions, TF1 ou M6, traînent des pieds, de l’autre, le Gouvernement ne semble pas plus pressé de faire avancer le dossier.Il reste que, pour Netgem, comme dirait le ministre de la Culture, il est urgent d’attendre.
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