Constructeur d’automates de bandes, Overland s’est engagé en 2003 dans la fabrication de systèmes de sauvegarde sur disque en rachetant Okapi. Ces équipements assurent une réduction des fenêtres de sauvegarde, des restaurations plus
souples, et permettent de limiter les manipulations de bandes.Notre laboratoire a testé le modèle d’entrée de gamme REO 1000, un serveur de stockage doté de disques S-ATA, d’un contrôleur Raid, d’un processeur x86 avec Linux, d’une couche logicielle maison assurant des fonctions de
virtualisation de bandes et de deux interfaces Ethernet, l’une réservée à l’administration, l’autre au transfert de données par iSCSI.
Installation : une configuration simple mais inhabituelle
Il faut d’abord attribuer une adresse IP à chacune des interfaces Ethernet du REO. Pour ce faire, Overland fournit une clé USB sur laquelle l’administrateur édite les deux fichiers ifcfg-eth0 et ifcfg-eth1 (selon le modèle Unix). Le
REO démarre ensuite sur cette clé, et un navigateur suffit pour accéder à une interface graphique d’administration organisée en trois menus : Device, Volume et System.Dans le menu Volume, l’utilisateur crée d’abord des volumes physiques JBOD, Raid 0 ou 5, avec ou sans l’option Logical Volume pour bénéficier des fonctions de virtualisation. Il crée ensuite des volumes logiques et leur attribue une
personnalité : disque, bande, ou bande dynamique (de taille variable). Enfin, chaque volume logique est associé à une cible iSCSI, soit l’adresse de l’initiateur du serveur à sauvegarder (il est possible de partager un volume entre plusieurs
initiateurs). Après installation des pilotes HP Ultrium LTO-2 sur le serveur hôte, il voit le REO comme un lecteur de bande local. On regrette à ce stade que l’interface soit en anglais uniquement, mais on apprécie la qualité de l’aide en ligne, qui
facilite les diverses étapes de paramétrage.
Performances : des sauvegardes bien plus rapides
Pour les tests, le laboratoire exploite un serveur de fichiers Dell PowerEdge 2600 configuré avec une grappe Raid 5 de 170 Go et une station d’administration avec Windows XP. Deux brins réseau indépendants sont utilisés, l’un,
pour l’administration, relie le REO, le serveur et la station, l’autre, pour les données, relie le serveur de fichiers ?” qui a reçu un accélérateur iSCSI QLogic 4010 C ?” au REO par iSCSI. Les sauvegardes entre le serveur de fichiers et
un volume logique du REO, reconnu comme bande virtuelle, sont gérées par BrightStor ARCserve Backupr11.1 de Computer Associates. Nous utilisons un jeu de gros fichiers de 40 Go au total, et un second jeu de petits fichiers d’un poids total de
10 Go. Les tests sont réalisés sans compression, et les résultats sont comparés à ceux obtenus avec un lecteur HP LTO-2 Ultrium 460, connecté en Ultra 320 sur un serveur comparable à celui utilisé ici (même processeur, mais seulement
512 Mo de RAM contre 2 Go). En écriture, le REO se montre 40 % plus rapide que le lecteur de bande sur les gros fichiers et 90 % sur les petits (les temps passent de 485 secondes à 269 secondes pour 10 Go). En restauration,
en revanche, le REO fait jeu égal avec le lecteur LTO-2 pour les petits fichiers, mais est moins performant pour les fichiers plus volumineux.
Notre avis : accélérer et simplifier les sauvegardes
Le REO 1000 est un système minimal de sauvegarde sur disque, simple à configurer, et performant en sauvegarde. En restauration, ses résultats sont moins convaincants, mais l’administrateur est dispensé de la manipulation des bandes.
On regrette l’absence d’interfaces physiques et logiques pour assurer directement des sauvegardes depuis le REO 1000 vers des supports d’archivage amovibles (bandes, optiques, etc. ), une fonction que l’on trouve sur les REO 4000 et 9000, qui sont
toutefois nettement plus chers.
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