Le référencement a gagné ses lettres de noblesse. De nouveaux prestataires spécialisés dans ce seul service apparaissent sur le marché, apportant dans leur sillage la notion de référencement sur mesure des sites Internet. L’insertion de mots-clés dans les balises idoines des pages web n’est plus qu’une infime partie de cette tâche. Selon ces ” référenceurs sur mesure “, leur valeur ajoutée s’appuie sur une étude de marché préalable et un suivi de l’indexation des sites de leurs clients dans les outils de recherche. “Lorsqu’une entreprise fait appel à nos services, nous commençons par définir le positionnement qu’elle doit adopter sur la Toile. Cela va dépendre de ses propres souhaits, mais aussi de facteurs qu’elle ne maîtrise pas”, explique Denis Roux, directeur de la communication d’@position. De fait, l’identification des concurrents de l’entreprise sur Internet est une phase essentielle de ce travail. Pour les repérer, des requêtes sont lancées sur différents outils de recherche, à partir de mots-clés définis avec le client. Cette opération est généralement réalisée grâce à des logiciels ” maison “. La position des concurrents et leur identité ayant été déterminées, reste ensuite à identifier les mots-clés que ceux-ci ont eux-mêmes utilisés. “Une entreprise peut choisir de se différencier par des mots-clés distincts ou de ne privilégier que certains moteurs de recherche en fonction de la cible visée”, explique Serge-Henri Saint-Michel, consultant chez Jipo, société de conseil en stratégie et marketing. “Attention toutefois de ne pas choisir des mots-clés qui garantiraient un excellent positionnement mais aucun trafic sur le site, du fait de leur faible utilisation par les internautes “, prévient Olivier Andrieu, un spécialiste du référencement.Outre cette problématique de positionnement, certains sites doivent faire face à des problèmes d’indexation, dus à leur mode de conception. Tel est le cas des sites dynamiques, dont les pages squelettes appellent une base de données. “Les moteurs de recherche sont réticents à référencer ce type de pages, car ils considèrent que leur contenu n’est pas stable”, explique Denis Roux. Pour pallier cette difficulté, @position a développé le logiciel Dynamo. Installé sur un serveur web, l’outil permet d’interpréter le codage dynamique en HTML, afin qu’il soit référencé par le moteur lors-que les pages sont sondées. Grâce à son logiciel, la société propose ainsi des offres de référencement spécifiques au secteur de la presse, où le stockage d’archives implique souvent la création d’un site de ce type.
Assurer un suivi régulier
Essentielle, cette phase d’analyse préalable à l’indexation ne doit pas occulter l’importance du suivi du référencement. “Le but est d’optimiser le positionnement du site par rapport à l’apparition de nouveaux concurrents, à l’ajout de nouvelles pages et à la modification des algorithmes utilisés par le moteur de recherche”, précise Serge-Henri Saint-Michel. La périodicité des rapports remis au client doit être négociée avec le prestataire. “En général, nous faisons des rapports hebdomadaires et des recommandations mensuelles”, précise Alain Maestracci, président de la société Ad’oc. Là encore, les outils logiciels apportent une aide précieuse aux prestataires dans la récolte d’informations. Ad’oc a ainsi mis au point Everef, un système basé sur la mesure distante. Celui-ci permet au prestataire de connaître les types de requêtes et les moteurs de recherche par lesquels les internautes ont accédé au site client, donc de connaître le trafic généré par chaque mot-clé. “Un distributeur de téléphones portables, ayant d’abord choisi le mot-clé GSM, peut ainsi s’apercevoir que les internautes accèdent le plus souvent à son site par le mot portable”, cite, en exemple, Alain Maestracci. En dépit de ce travail minutieux en amont et en aval, l’ensemble des prestataires interrogés ne garantissent pas de positionnement à leur client.
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