Fermeture de Newmonday, restructuration chez Stepstone et rachat de Jobline par le boulimique Monster… Les spécialistes du recrutement sur le web ont connu un dernier trimestre 2001 chargé. Si la conjoncture actuelle l’a précipitée, la restructuration du secteur était, de toute façon, attendue. A elle seule, la France compterait quelque trois cents sites dédiés, dont beaucoup de généralistes fourre-tout, sans véritable valeur ajoutée. Pour se démarquer, la tendance est non seulement à la spécialisation ?” par métier (ITProselection, RHjob, etc.) ou par région (Ouestjob, Pacajob, etc.) ?”, mais aussi à la professionnalisation. Les sites se fédèrent pour donner des gages de sérieux aux candidats comme aux entreprises.Deux associations se sont ainsi constituées, visant peu ou prou les mêmes objectifs. Créée il y a près d’un an et demi, l’Association des professionnels pour la promotion de l’emploi sur internet (Appei) compte neuf membres, dont Monster, Jobpilot et Planetcareer. Souhaitant donner plus d’éthique à la profession, l’Appei a édité une charte de déontologie en treize points, portant, entre autres, sur la véracité des annonces, leur actualisation régulière, la confidentialité des CV, la possibilité de se désinscrire simplement, la transparence sur les statistiques de fréquentation et les tarifs.
Batailles de chartes déontologiques
Les sites spécialisés se sont, quant à eux, rassemblés au sein de l’Association des sites spécialisés pour la promotion de l’emploi sur internet (Asspei). Elle compte sept membres à son actif, dont Erecrut.com pour les métiers liés au multimédia, et aux nouvelles technologies et Jobfinance.com pour la banque et l’assurance. Créée en juin dernier, l’Asspei a, bien entendu, publié sa propre charte, où l’on retrouve les mêmes engagements sur le contrôle des annonces avant leur mise en ligne et la “fraîcheur” des CV.Premier site d’emploi en France avec une moyenne de cent vingt mille offres, Anpe.fr n’est pas en reste. “Dans le cadre de sa mission de service public”, l’Agence nationale pour l’emploi entend également mettre en ?”uvre sa “charte Net-Emploi”. Les sites signataires s’engageront à respecter un certain nombre de points ?” protection des données personnelles, accès gratuit aux offres, etc. ?”, avec une labellisation à la clé. Si elle prête à sourire, cette bataille de chartes n’est pas sans enjeu. Selon une étude Appei/Sofres, 22 % des personnes interrogées utilisent déjà le web pour leur recherche d’emploi, faisant d’internet le cinquième canal privilégié derrière les relations professionnelles, l’ANPE/Apec, la presse et les candidatures spontanées. Chez les internautes, il se hisse au troisième rang avec 37 %.
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