Dans son Panel Europe, l’Apec envisage un retournement de tendance du marché de l’emploi des cadres. Significative, la baisse des recrutements devrait être comprise entre 16 et 22 % en France, et entre 11 à 14 % pour l’ensemble de l’Europe. Une chute à relativiser, puisqu’elle fait suite à une année record. Soixante-neuf mille postes ont été créés en 2000 et 2001, ce qui place la France (19 % du total européen) au deuxième rang derrière l’Angleterre (29 %), mais devant l’Allemagne (17 %) et l’Espagne (15 %).
20 % des entreprises prévoient une hausse d’effectif
Avec 115 000 à 135 000 recrutements attendus entre juillet 2001 et juin 2002, les projections ramèneraient la France au niveau de 1997-1998, soit un palier de décompression supérieur aux années de crise de 1991 à 1996. Si seulement 20 % des entreprises prévoient une augmentation de leur effectif cadre, contre 23 % l’an dernier, elles ne sont, comme en 2000-2001, que 5 % à envisager de le réduire. “Le plus bas historique”, se réjouit l’Apec. L’Italie est le pays le plus optimiste en termes d’intentions d’embauche.Dans ce contexte, l’informatique a, semble-t-il, anticipé le mouvement. Avec 8 % des recrutements européens, le secteur a déjà perdu cinq points entre 2000 et 2001. Pour la seule France, l’Apec enregistrait, au 1er semestre 2001, une baisse de 28 % des offres informatiques publiées dans la presse.Le Panel Apec Europe, qui porte sur huit pays européens, a été réalisé en juin dernier. Depuis, l’Apec a constaté un net ralentissement du volume des offres qui lui sont confiées. Août et septembre ont connu des baisses respectives de 3 et 11 %. Effet “euro-phorisant” ou non, l’Hexagone reste tributaire de la santé économique mondiale.
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