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Le rapport Thélot sèche sur les technologies de l’information

La Commission Thélot sur l’avenir de l’école a remis ce matin son rapport au Premier ministre. Les technologies de l’information acquièrent le statut de ‘ compétence fondamentale ‘, mais le texte ne va pas
au-delà.

Un paragraphe noyé dans un texte de 160 pages. On ne peut pas dire que les technologies de l’information et de la communication (TIC) tiennent le haut du pavé dans le rapport remis ce matin par la Commission Thélot au Premier
ministre, Jean-Pierre Raffarin.Installée le 15 septembre 2003, composée d’une cinquantaine de membres, la Commission a supervisé le débat public organisé par le ministère de l’Education nationale pendant cinq mois, avant de remettre un texte qui
fixe les grandes lignes pour l’école des quinze années à venir.Parmi les axes majeurs, un ‘ socle commun des indispensables ‘, soit ‘ ce que tous les élèves doivent absolument maîtriser à chaque étape de la scolarité
obligatoire ‘
. La Commission Thélot propose qu’aux côtés des piliers comme la langue française et les mathématiques figurent deux compétences, l’anglais et les TIC.‘ L’usage élémentaire de l’ordinateur fait partie du bagage culturel que l’Ecole doit assurer à tous les élèves. Non seulement parce que l’essor de l’utilisation des technologies
informatiques dans la société a transformé la manière de travailler, mais aussi parce qu’elles seront une des voies privilégiées de la formation tout au long de la vie, et enfin parce que de futurs citoyens doivent pouvoir exercer un regard
critique sur le flux d’informations non contrôlées accessibles sur Internet ‘,
indique le rapport.L’actuel
brevet informatique et Internet (B2i), délivré à la fin du collège ‘ doit être encouragé et complété par des dispositifs techniques permettant de faciliter
l’usage des ordinateurs dans les établissements ‘
ainsi que ‘ par une meilleure formation des enseignants ‘ et ‘ par un réel accompagnement des
élèves ‘
. Les préconisations s’arrêtent là.‘ C’est normal, estime Catherine Lacronique, secrétaire générale de la Commission Thélot. La Commission avait pour mission de donner des axes, et non d’entrer dans le détail des programmes. Il
y a d’autres points comme cela, le travail manuel par exemple. ‘
Elle estime qu’avoir placé les TIC dans le socle des connaissances indispensables est ‘ quelque chose de
capital ‘
. Reste à savoir désormais ‘ ce que le ministre reprendra ‘.

Les parents d’élèves ne sont pas frustrés

Les associations de parents d’élèves ne se disent pas frustrées. ‘ Nous nous félicitons que les TIC soient définies comme une connaissance indispensable ‘, précise Georges Dupont-Lahitte,
président de la Fédération des conseils de parents d’élèves des écoles publiques (FCPE). ‘ Le rapport ne prétend pas tout aborder, relativise-t-il. C’est au pays ensuite de définir ce qu’il faut mettre
derrière les priorités ‘
.Même son de cloche du côté de l’Union nationale des parents d’élèves de l’enseignement libre (Unapel). ‘ En l’état, je ne suis pas frustré par le rapport Thélot, indique Eric Raffin, le président de
l’Unapel. Il y a sûrement un besoin de formation des professeurs, d’équipement informatique, notamment dans l’enseignement privé, etc. Toutefois, les TIC ne doivent pas devenir une fin, mais rester un moyen, un compagnon d’apprentissage,
notamment pour aider les élèves en difficulté. A l’heure actuelle, laccompagnement pédagogique des enfants par les enseignants nous semble plus important que les TIC. ‘

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Guillaume Deleurence