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Le radar ultime à l’assaut des routes de France

Incognitos, les nouveaux radars mobiles mobiles flashent les automobilistes en excès de vitesse dans les deux sens. La Sécurité routière compte sur ce moyen dissuasif pour inciter les conducteurs à tempérer leur vitesse en permanence.

A l’occasion du Mondial de l’automobile, le directeur technique en charge des radars Aurélien Wattez revient pour 01net sur la dernière innovation technologique en date de la Sécurité routière : les radars mobiles mobiles. Déployés progressivement depuis le mois de mars 2013, ces derniers sont actuellement au nombre de 168 et sont déployés sur tout le territoire national.

01net : En quoi consiste un radar mobile mobile ?

Aurélien Wattez : Nous préférons utiliser le terme de radar mobile nouvelle génération. Les anciens radars mobiles pouvaient être déplacés mais devaient être immobilisés pour entrer en action. Les nouveaux sont embarqués dans des voitures banalisées. Ils fonctionnent à l’arrêt ou en mouvement, et dans les deux sens de la circulation. Enfin, ils ne sont pas signalés.

De quoi se compose le dispositif et comment fonctionne-t-il ?

Il y a une antenne radar dans la plaque de la voiture. Elle utilise l’effet dopler, c’est-à-dire qu’elle envoie une onde sur les voitures ciblées par les policiers ou les gendarmes afin de mesurer leur vitesse. L’antenne est couplée à un flash placé en-dessous de la plaque. Il est recouvert d’un cache infrarouge pour ne pas être des vus des conducteurs.

Dans le coffre, il y a l’unité centrale et les batteries. Enfin, à proximité du tableau de bord, on trouve une tablette du commerce avec un logiciel dédié développé par la société Fareco qui a remporté le marché. Bien entendu, elle est verrouillée et ne peut être utilisée que pour cette application.

Quelle est l’autonomie de l’ensemble ?

Les batteries dans le coffre ont une autonomie maximum de 8 heures à l’arrêt mais pas de limite lorsque la voiture roule puisque qu’elles se rechargent quand le moteur fonctionne.

Vous êtes-vous inspirés de ce qui était fait dans d’autres pays comme les Etats-Unis, par exemple ?

Oui, mais nous y avons ajouté une nouveauté : le traitement automatisé. Dans d’autres pays, un agent doit intervenir physiquement et procéder à une interpellation. En France, si la vitesse détectée est excessive, les données sont envoyées automatiquement à notre centre de Rennes qui transmet ensuite les PV.

Comment sont répartis ces radars et depuis quand ?

1/3 de ces radars sont attribués à des policiers et 2/3 à des gendarmes, en fonction de la répartition géographique du nombre de morts par accident sur la route. Il faut noter que ces radars sont utilisés la plupart du temps en mouvement, toute l’année, de jour comme de nuit. Ils sont particulièrement mobilisés lors des vacances scolaires.

On compte en moyenne un peu plus d’un radar mobile nouvelle génération par département. Actuellement, on en dénombre 168, l’objectif étant d’en déployer 300 d’ici la fin de l’année 2015.

A quoi servent-ils ?

Ils viennent remplacer progressivement le parc de radars mobiles vieillissant mais aussi compléter ce qui existe déjà en matière de prévention. Certains automobilistes ne ralentissent que lorsqu’ils sont avertis de la proximité d’un radar. En communiquant autour de ces nouveaux radars qui ne sont pas visibles qui peuvent se retrouver n’importe où sur le territoire, nous recherchons un effet dissuasif permanent. Depuis leur entrée en fonction au mois de mars 2013, ils ont détecté 700 000 infractions.

Quelles sont les innovations technologiques à venir en matière de radars ?

On a vraiment fait un saut technologique avec ces radars nouvelle génération. Et il ne faut pas oublier que le processus est long avant de pouvoir homologuer un nouveau matériel. Ainsi, nous avons retenu l’idée de ces radars en 2011, lancé l’appel d’offres en 2012, homologué ces nouveaux radars en 2013 pour une mise en service au mois de mars de la même année.

Maintenant, je pense que l’on va vers toujours plus de miniaturisation, ce qui permettra d’être de moins en moins repérable par les usagers. Il n’est pas interdit de penser plus tard utiliser les radars pour détecter d’autres infractions, en plus de l’excès de vitesse, comme le téléphone au volant, par exemple. Mais l’excès de vitesse reste la première cause de mortalité et reste le critère le plus probant en matière de sécurité routière.

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Amélie Charnay