Dans une éventuelle bataille sur le contenu, les universités québécoises se retrouveraient avec deux handicaps de taille : le voisinage des Etats-Unis – très avancés -, et la pratique de la langue française – moins habituelle en ligne que sa cousine anglo-saxonne.
Les intitulés des rares cours en ligne parlent d’eux-mêmes : introduction au multimédia ; concept du réparti, etc. Peu d’originalité. Quant aux diplômes en ligne, ils sont tout simplement inexistants. Mais, contrairement à ce qui se passe en Europe – excepté l’Allemagne -, la culture de la formation continue est solidement établie en Amérique du Nord. Et le Québec ne pouvait donc totalement rendre les armes face à la concurrence américaine. Il met donc l’accent sur les méthodes d’enseignement à distance.
C’est pourquoi la Téluq, télé-université du Québec, a fondé dès 1990 le Licef, laboratoire en informatique cognitive et environnement d’apprentissage. Celui-ci se penche plus particulièrement sur les failles des laboratoires virtuels du Web (absence de toucher, modification d’états à distance, etc. ) et sur le développement de stratégies palliatives.
Le doctorat en informatique cognitive, dernier-né des diplômes de la Téluq, peut intéresser des informaticiens français attirés par la recherche appliquée et les ressources humaines. Il a entamé sa carrière à la rentrée. Offert conjointement par la Téluq et l’université du Québec à Montréal (Uqam), ils s’articulent autour d’un savant mélange entre web et campus.
Quant à l’ETI (Ecole de technologie de l’information), dont la Téluq et l’Uqam font d’ailleurs partie, elle se situe à mi-chemin entre le campus traditionnel et le campus virtuel et propose des diplômes de deuxième cycle. Certains cours sont dispensés via internet. Mais ils ne s’adressent qu’aux résidents du Québec et, depuis 1999, à certains pays dAfrique francophone.
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