L’ex-opérateur national, qui va bientôt changer de PDG, vient de publier ses résultats financiers pour l’année 2010, clos au 31 décembre dernier. Le chiffre d’affaires s’établit à 45,5 milliards d’euros, en légère progression de 0,6 %. L’Ebitda (revenus avant intérêts et impôts) atteint 15,6 milliards et le résultat net 4,8 milliards.
En France, France Télécom parle de « reconquête commerciale » qui se poursuit, notamment grâce à l’offre quadruple play Open qui aurait rencontré « un grand succès », permettant en partie au groupe de retrouver « au second semestre 2010 des niveaux de parts de conquête ADSL conformes à [sa] position de leader sur le marché ». L’opérateur estime sa part de marché à 36 % au 4e trimestre, contre 28 % le trimestre précédent. Au total, le nombre de clients haut débit a crû de 3,1 % en 2010, pour s’établir à 9,2 millions au 31 décembre. La barre des neuf millions avait été franchie à la fin du mois d’octobre.
Croissance rapide de la 3G
France Télécom revendique 7,4 millions de clients à la voix sur IP et 3,5 à la télévision numérique. Son parc de clients en téléphonie mobile abonnés à des forfaits s’élève à 18,9 millions (70,5 % du total), en progression grâce aux smartphones et, là encore, à l’offre Open. L’entreprise indique que les services de données pèsent de plus en plus lourd au niveau de son chiffre d’affaires. « Le nombre des clients aux services en haut débit 3G est en croissance rapide (+23,5 % en un an) avec 9,395 millions au 31 décembre 2010. En particulier, le service Internet/Business Everywhere (les clés 3G+) totalise 1,423 million de clients à cette date. »
France Télécom dit avoir atteint l’ensemble de ses objectifs 2010. Le syndicat CFE-CGC/Unsa se montre, lui, critique, en fustigeant notamment des jeux d’écritures comptables sur les filiales anglaises et égyptiennes pour gonfler un résultat net, qui ne serait que de 3,7 milliards, les bénéfices ne servant qu’à « verser des dividendes ». Est aussi critiqué le montant jugé faible des investissements (12,1 % du chiffre d’affaires), estimé comme l’un des « plus bas dans l’histoire du groupe surtout dès lors qu’est comptabilisé comme investissement le parc de box ».
Le syndicat critique également le retard en matière de la fibre optique, au niveau du groupe et, plus globalement, de l’Hexagone. Il y a quelques jours, le cabinet Tactis publiait une carte de projection du déploiement de la fibre optique de France Télécom montrant de fortes disparités entre zones urbaines et zones rurales.
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