C’est un véritable système informatique d’entreprise que possède désormais le Paris Saint-Germain (PSG). Il y a quelques mois encore, le célèbre club de foot ne disposait que d’un système d’information de type “associatif”, où chaque service se débrouillait avec son informatique. “C’est la mise en route de notre projet de fidélisation qui a permis de faire le point sur notre informatique, se souvient Stéphane Thuillier, chef de projet marketing du PSG. Chaque saison, notre public se compte en millions lors de la diffusion des matchs à la télé.” Or sur ces millions de supporters, le PSG n’a de renseignements que sur les quelque 20 000 abonnés du Parc des Princes. Une méconnaissance accentuée par la trop grande hétérogénéité et la multiplication des bases de données clients de chaque service.
Une carte pour tout faire
Pour pallier ce manque d’information, le club a décidé d’instaurer une carte de fidélité. “Cette carte “Esprit Club” permettra aux supporters de cumuler des points de fidélité dans les boutiques du PSG et, dès maintenant, d’accéder à un espace privé du site web ou de bénéficier d’un accueil personnalisé dans notre centre d’appels”, explique Stéphane Thuillier.La première étape du projet : l’audit du système informatique et l’installation d’une base de données unique, interfacée avec les différents points d’accès au club. Les conclusions de l’audit, réalisé par Synesys, incitent le PSG à profiter du projet pour s’équiper d’un système global, dont il confie la mise en ?”uvre à CSC Peat Marwick. Le PSG a aussi décidé de s’entourer des compétences d’un responsable des systèmes d’information, Gérard Boulon, qui témoigne : “Nous avons choisi de nous équiper de la E-business Suite version 11.5.4 d’Oracle et du SGBD Oracle8i.” Depuis, les premiers modules installés, TeleService et Discoverer, gèrent le centre d’appels.Seconde étape, consolider les données. “L’élimination des doublons a été longue et fastidieuse, avoue Gérard Boulon. Nous avons été obligés d’effectuer une validation manuelle et contraints d’abandonner le fichier issu du site Internet, qui s’est révélé inexploitable.”Pour le matériel, le PSG a opté pour un serveur biprocesseur HP série L fonctionnant avec Unix. Le système est alimenté par les données issues du centre d’appels, du site web et du courrier. “La réactivité demandée par notre PME à Oracle n’a pas toujours été compatible avec le mode de gestion d’un grand compte”, analyse Gérard Boulon. Aujourd’hui, le PSG développe l’interface entre Oracle et Colombus Retail, le logiciel équipant les points de vente. “Dès le mois de mars, les tickets de caisse seront rapatriés chaque soir. CSC développe un algorithme pour le calcul de points fidélité. Nous étudions aussi la possibilité de consulter le cumul de ces points fidélité par Internet. À terme, les cartes de fidélité permettront également d’accéder au Parc des Princes. Elles devraient aussi servir de porte-monnaie électronique”, envisage même Gérard Boulon.
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