X.25 est un protocole pour réseaux à commutation de paquets. Il définit non seulement un mode d’échanges de données, mais surtout un contrôle de flux entre les terminaux (hôtes), ou DTE (Data Terminal Equipment), et les n?”uds du réseau, ou DCE (Data Communications Equipment). L’avantage de X.25 réside dans son mode de transmission des paquets, qui se fait dans l’ordre d’émission. Son inconvénient est un taux de transfert relativement lent, à moins de 64 kbit/s. La norme X.25 correspond aux trois premiers niveaux du modèle d’architecture de réseau OSI (Open Systems Interconnection) à sept couches, à savoir : le niveau physique ; le niveau du lien, qui assure la fiabilité d’une communication entre le terminal et le DCE ; et, enfin, le niveau des paquets (couche réseau du modèle OSI), qui décrit le protocole de transfert de données.
Contrôler les connexions, les liens et lémission des données
Le premier niveau, le niveau physique, se préoccupe des problèmes de connexions électriques et mécaniques entre DCE et DTE, c’est-à-dire, essentiellement, des normes des connecteurs et des signaux nécessaires au transfert de données. Il existe différents types d’interfaces physiques avec les réseaux X.25. La plus répandue est l’interface X.21, qui se présente sous la forme d’un connecteur à 15 broches (dont seulement 8 sont utilisées). On rencontre également le V.24 (le classique RS-232-C à 25 broches) ou le V.35.Le second niveau, le niveau lien (ou niveau trame), prend en charge la transmission de séquences de trames (un bloc de données pourvu d’un en-tête), synchronise le lien entre émetteurs et récepteurs individuels, rattrape les erreurs de transmission, identifie et indique à la couche supérieure les erreurs de procédure, etc. Pour peu qu’elles soient compatibles avec le standard ISO HDLC (High-level Data Link Control), de multiples procédures de contrôle peuvent être utilisées au niveau 2. La plus courante est LAPB (Link Access Procedure Balanced). La majorité des trames échangées contient des informations. Quelques trames de contrôle de flux indiquent si un matériel est prêt ou non à recevoir. Enfin, le dernier niveau, le niveau paquet, prend en charge la notion de circuit virtuel (CV), une connexion bidirectionnelle identifiée entre deux terminaux DTE distants. Il assure la remise des données de point à point dans l’ordre d’émission. C’est, sans aucun doute, la fonction la plus utilisée de X.25. La ligne supporte autant de canaux de communications (à débit constant) simultanés qu’elle dispose de CV. Un CV peut être permanent ou temporaire, suivant qu’il nécessite ou non une phase d’appel et de déconnexion.X.25 permet également l’envoi de datagrammes (envoi de paquets de données indépendants sans établissement de CV) et le service Fast Select autorise la transmission de données de manière asynchrone.
Malgré ses atouts, X.25 est appelé à disparaître
À l’heure actuelle les réseaux X.25 sont encore très répandus, pour des raisons historiques, mais aussi parce qu’ils sont d’une grande fiabilité. Ils présentent aussi l’intérêt d’offrir une qualité de service pratiquement constante, du fait de la conception même du système. Il arrive qu’une ligne soit saturée et qu’il devienne impossible d’ouvrir une connexion, mais, une fois un CV ouvert, on est certain de disposer d’un débit minimal. Un chemin est réservé à la connexion de bout en bout.Toutefois, même si ce type de réseau a encore de beaux jours devant lui, sa disparition est inéluctable. Elle est due à son manque de souplesse (nombre de CV et taille des paquets fixes) et à une conception ancienne peu adaptée aux très hauts débits et aux transferts de données hétérogènes. Malgré l’ajout d’extensions sur la qualité de service, X.25 reste conçu comme un simple tuyau. Toute l’intelligence du réseau venant des équipements (lire encadré), cela rend difficile l’optimisation des transmissions par le réseau.
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