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Le protocole de messagerie Imap4

Malgré des atouts reconnus, Imap4 peine à s’imposer. Ses exigences, côté serveur, rebutent les entreprises et les fournisseurs d’accès.

POP3 fait de la résistance. Son successeur, le protocole Imap4 (Internet Message Access Protocol), défini en 1986, est encore bien peu utilisé. Il est pourtant implémenté dans les principaux serveurs de messagerie depuis plusieurs années et les quelques problèmes d’incompatibilité entre clients et serveurs de marques différentes ont été réglés. Les entreprises et les fournisseurs d’accès continuent cependant de traîner les pieds. Ils ne distillent qu’au compte-gouttes ce mode d’interrogation des boîtes aux lettres.L’intérêt du protocole n’est pas en cause. Il colle même parfaitement aux nouvelles habitudes de travail. Les utilisateurs qui se connectent à leur messagerie depuis différents lieux ont besoin de conserver leurs messages sur le serveur. C’est précisément l’un des atouts d’Imap4, qui autorise un travail à distance sur son courrier sans nécessairement le rapatrier sur son poste de travail. L’intérêt est évident pour tous les utilisateurs itinérants, qui combinent généralement un accès depuis un PC fixe à un autre depuis leur portable. Idem pour ceux qui sont amenés à poursuivre leur travail à la maison.Mais Imap4 coûte cher et effraie les directions informatiques, qui craignent de saturer leurs serveurs. Plus consommateur en ressources, il exige des configurations musclées : davantage d’espace disque pour stocker les messages, et de mémoire pour effectuer les traitements. Résultat : les accès via Imap4 restent bien souvent réservés à un nombre restreint d’utilisateurs.Ce protocole requiert en outre des clients de messagerie récents. C’est bien entendu le cas des dernières versions d’Outlook ou de Notes, qui ne s’installent que sur des PC puissants. En proposant un accès depuis un navigateur, la messagerie web s’affranchit de cette dernière contrainte. Coincé entre POP3, qui ne veut pas mourir, et la messagerie web, Imap4 pourrait n’être qu’un intermède éphémère.

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Olivier Roberget