Le gouvernement souhaite généraliser le principe des tarifs sociaux – appliqués dans les transports, l’énergie, la téléphonie fixe et, bientôt, les mobiles – à Internet. L’objectif serait de proposer du triple play aux alentours de 20 euros par mois, mais des écueils ralentissent sa mise en place. A commencer par celui de son accessibilité. Le principe d’un tarif social est d’être proposé à tous les bénéficiaires de minimas sociaux aux mêmes conditions, quel que soit leur lieu de résidence.
Pour le cas de l’internet, c’est l’accession au dégroupage qui pose problème. « Dans les zones où les opérateurs n’ont pas déployé d’infrastructures, les offres devront s’appuyer sur les services de revente de France Télécom. Or ces tarifs ne sont pas compatibles avec ceux souhaités pour l’Internet social », expliquait le ministre de l’Economie, Eric Besson, le 7 mars, lors de la signature d’une convention avec les opérateurs mobiles.
Les premières offres dans trois mois ?
L’accessibilité n’est pas le seul frein, les soucis de financement sont toujours d’actualité. Certains opérateurs souhaiteraient obtenir une aide du Service universel, qui sert notamment à financer l’abonnement social de téléphonie fixe. Pour cela, le cadre juridique qui établit son fonctionnement doit être aménagé, ce qui nécessite des discussions avec l’Arcep et la Commission européenne.
Le ministre a donc fixé un rendez-vous avec les opérateurs pour le mois de juin. Si certains d’entre eux ont des avis très tranchés sur le financement, d’autres se montrent plus souples et « ils sont plus en avance que d’autres sur l’élaboration d’abonnements sociaux », confiait Eric Besson. Les premières offres pourraient apparaître à ce moment-là… Le gouvernement a en tout cas fixé comme objectif un déploiement avant la fin de l’année.
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