S’il est un loisir numérique exigeant en termes de matériel, c’est bien le montage vidéo. Le micro doit en effet travailler vite et bien à partir d’une grande quantité d’informations : 25 images par seconde, un demi-million de points sur l’écran à représenter en millions de couleurs, plus le son qui se doit d’être synchrone. Soit des centaines de millions de bits par seconde à traiter ou à stocker… Tout sauf une sinécure !Dans ces conditions, on ne peut guère espérer de miracle d’un vieux PC équipé d’un processeur K6-2 ou d’un Pentium à 166 MHz. Et ce n’est pas tout : il faut une bonne dose de mémoire vive et une grande quantité d’espace disponible sur le disque dur.
Le disque dur
C’est l’élément fondamental. L’acquisition, le montage et la création du film monté exigent un disque rapide, offrant un grand espace de stockage (10 Go libres au minimum et, si possible, le double) et capable d’assurer un débit stable. Longtemps, on n’a juré que par l’interface SCSI, pour des raisons de rapidité. Elle n’est plus indispensable, car aujourd’hui les disques durs Ultra ATA se révèlent suffisants (à condition toutefois d’opter pour un modèle à 7 200 tours par minute), et notamment les Ultra ATA/66 et 100 qui offrent un excellent taux de transfert.Solution idéale : consacrer un disque dur au stockage des fichiers vidéo, différent du disque dur principal qui contient le système d’exploitation et sur lequel on installe les programmes d’acquisition et de montage.Vous pouvez également opter pour un disque dur externe qui se branche à une prise FireWire (à partir de 2 000 francs), aussi rapide qu’un disque interne. Un exemple ? Le Freecom FireWire Hardrive de 20 et 40 Go (1 990 et 2 390 francs, voir photo ci-après). L’avantage ? Plus d’engorgement du disque dur principal avec les données vidéo aussi volumineuses. Mais si vous ne disposez pas d’un second disque dur et si le vôtre est de bonne taille, créez une partition de 10 ou 20 Go sur votre disque, que vous réserverez exclusivement aux données vidéo.
Le processeur
Moins important que le disque dur, le processeur, en bon chef d’orchestre qu’il est, se doit tout de même d’être assez rapide. Ainsi, on peut travailler efficacement à partir d’un Pentium II à 350 MHz.Avec les dernières générations de processeurs estampillés Intel et AMD (notamment les Athlon ThunderBird et les Pentium 4), on peut bénéficier de l’accélération de certaines phases de traitement, et notamment des phases de compression, de décompression et de rendu final.
La mémoire vive
64 Mo de mémoire vive semblent être le strict minimum. Mais avec l’expérience, on s’aperçoit que 256 Mo ne sont pas un luxe, notamment avec certains logiciels particulièrement gourmands en mémoire. Le confort est à ce prix.
La carte graphique
Elle ne joue pas un rôle fondamental dans le processus d’acquisition, sauf s’il s’agit d’un modèle tout-en-un qui se charge lui-même de ce processus. Pour la visualisation, en revanche, elle est mise à contribution.
L’écran
Nous vous conseillons d’utiliser un moniteur 17 pouces, voire un 19 pouces si vous en avez les moyens. L’idéal serait de disposer de deux écrans : un pour utiliser à son aise le logiciel de montage, l’autre (un téléviseur par exemple) pour regarder le résultat. Attention : cette solution n’est envisageable qu’avec certaines cartes graphiques ou d’acquisition (telle la Matrox G450e TV), ou si l’on dispose de deux cartes graphiques installées dans le micro.
La carte audio
L’acquisition du son d’ambiance et l’ajout des commentaires se font via la carte son. Mais n’importe quel modèle fera l’affaire, y compris les puces audio intégrées sur la carte mère.
Le système d’exploitation
Au minimum, le système d’exploitation Windows 98 SE s’impose pour s’adonner à l’acquisition et au montage vidéo.Windows ME possède même un petit logiciel baptisé Windows Movie Maker. Les vidéastes plus exigeants auront tout intérêt à utiliser Windows 2000 (ou, bientôt, Windows xP) dont la gestion des disques durs est plus efficace.
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