Il y a un an quasiment jour pour jour, le monde entier vivait en direct les terribles événements du 11 septembre. Et chacun de s’imaginer dans la peau de ces innocents pris au piège dans leurs immeubles. Une fois l’effet de stupeur passé, cette tragédie incitera nombre d’entreprises à mener une réflexion sur la continuité de leur activité face à une catastrophe majeure. Ainsi, notre PDG m’a demandé d’élaborer un projet apte à maintenir notre activité en cas d’inondation ou d’incendie dans notre salle informatique. Ce projet, plus complexe qu’il n’y paraît, a alors été mis à l’ordre du jour. Premières interrogations : que doit-on secourir, dans quels délais et à quel prix ? Nous avons d’abord déterminé les processus critiques de l’entreprise, ceux qui, selon nous, pourraient la mettre en péril en cas de problème. Menée avec la direction générale, notre réflexion nous a conduits à ne retenir qu’un processus essentiel. L’étape suivante a consisté à comprendre quels étaient les moyens techniques à mettre en oeuvre pour garantir la continuité de ce processus. Résultat : il nous faut des mètres carrés – beaucoup – , 43 serveurs, une infrastructure télécoms complète avec 17 liens de 2 Mbit/s et 2 liens de 10 Mbit/s, 2 coupe-feu, 4 routeurs – monstrueux – et quelques équipements très spécifiques (donc très chers). Le tout pour un investissement estimé à environ 2 millions d’euros ! Vu la conjoncture économique, ce budget est resté en travers de la gorge de notre PDG, qui a stoppé net ce projet jusquà nouvel ordre. Pendant ce temps-là, des fleuves débordent chez nos voisins européens et je regarde, non sans appréhension, la Seine couler au bas de notre tour…
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