Nvidia s’apprête à faire les frais de la loi de l’offre et la demande. Après un an et demi où le tarif des cartes graphiques grand public, notamment dédiées aux joueurs, étaient hors de prix et une période plus récente de lente baisse, les tarifs des GPU pourraient baisser plus brutalement. En cause ? Le fait que Nvidia a produit bien trop de GPU (oui, vous avez bien lu) dans un marché des PC qui a flanché au trimestre dernier, en baissant de 15% – une baisse inédite depuis plus de 5 ans.
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Avec des tonnes de GPU de la génération « Ampère » sur les bras, Nvidia va devoir faire le vide. Et ce alors même que sa prochaine génération de puces « Lovelace », les RTX4000 gravée en 4 nm, devraient arriver dans les prochains mois. La solution pour accélérer un vidage des stocks avant d’avoir à gérer une nouvelle gamme semble écrite : vendre les Puces RTX3000 en trop moins chères et faire vivre de concert, au moins un moment, les RTX3000 et RTX4000. Cette coexistence est validée par le PDG M. Huang qui a affirmé que les GPU actuels « complèteront l’excitante future génération de puces ».
Peut-on attendre une baisse radicale du prix des GPU en magasin ? Une baisse importante oui, radicale sans doute pas. Nvidia, ses partenaires et les vendeurs n’ont aucun intérêt à détruire totalement la valeur qu’ont pris les GPU après ces deux années post-COVID. Une baisse qui risque bien d’être notable, mais avec peut-être en fond de trame, plus de marges pour les revendeurs/distributeurs qui souffrent de la baisse du marché PC. Maintenir la baisse du prix des GPU est aussi pour l’industrie la garantie que les tarifs de la nouvelle génération qui arrive ne soit pas choquante.
Cet ajustement du prix est inéluctable pour Nvidia, qui doit renouer avec la croissance dans le gaming : la division qui conçoit les GeForce était en baisse de 33% au second trimestre par rapport à la même période l’an dernier (seulement 2,04 milliards de dollars). Et le chiffre d’affaires prévu de 8,1 milliards de dollars n’a pas été atteint avec « seulement » 6,7 milliards. Dont plus de la moitié provient de la division professionnelle des centres de données (3,8 milliards). Après la chasse aux cryptomonnaies qui a vu baisser les ventes de GPU et cette baisse organique du marché PC, Nvidia n’est plus le chouchou des financiers. Son titre a baissé de 42% par rapport au début de l’année.
Tout n’est pas noir pour Nvidia qui gagne évidemment toujours beaucoup d’argent et qui se prépare à lancer une nouvelle génération de GPU grand public. Et qui, selon sa directrice financière, Colette Kress, va se lancer sur « un nouveau segment du marché que nous comptons atteindre grâce à nos technologies gaming ».
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Source : The Verge
