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Le prix de l’information

Une étude de Factiva.com, le site payant d’agrégation de contenu de Dow Jones et de Reuters, fait un point ?” évidemment orienté, mais néanmoins très instructif…

Une étude de Factiva.com, le site payant d’agrégation de contenu de Dow Jones et de Reuters, fait un point ?” évidemment orienté, mais néanmoins très instructif ?”sur les avantages et les inconvénients de l’information gratuite sur le web par rapport à l’information payante. Elle est basée sur un sondage fait auprès de six mille ” knowledge workers “, c’est-à-dire des cadres dont le principal travail consiste à gérer de l’information, qu’ils soient membres de direction générale ou opérationnels. Premier enseignement : ces gens- là estiment passer environ huit heures par semaine à chercher et à valider des informations. Avec un salaire moyen de 30 dollars de l’heure, le coût de cette recherche-validation est donc de 240 dollars par personne et par semaine. Ensuite, l’étude distingue trois types de sites sur le web : les gratuits, dépendant souvent d’un seul opérateur (entreprise, administration, etc.) ; les sites qui regroupent plusieurs sources et que l’on peut payer par abonnement ou à la consommation ; les fournisseurs de services à valeur ajoutée, enfin, qui se distinguent des précédents par la multiplicité des sources et la richesse des services offerts. La majorité des ” knowledge workers ” commence sa recherche par les sites gratuits, mais elle admet en même temps ?” à 62 % ?” que c’est difficile d’y trouver ce que l’on cherche ! Pire : l’urgence de la recherche les conduit souvent à utiliser finalement un site payant en donnant un numéro personnel de carte de crédit et en rédigeant ensuite une note de frais. Bref, l’information gratuite conduit souvent à un acte de dépense ! De plus, le traitement administratif de ce genre d’opérations a un coût pour l’entreprise. Par ailleurs, l’information de qualité est rarement sur les sites gratuits : sur les huit cents sources d’information ?” journaux, magazines, etc. ?” les plus citées par les interviewés comme prioritaires, plus des deux tiers n’ont pas de site web ou bien font payer leur accès ! Allez, ne cherchez plus ; on le savait bien, la bonne information, ça se paie !

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Luc Fayard