En décembre dernier, j’ai été invité au lancement de la nouvelle version de notre logiciel de gestion des équipements et des stocks ! La démonstration liste les évolutions que j’aurais moi-même envisagées si
j’avais été le chef produit : fini le client-serveur, place au client léger depuis un navigateur, plus grande richesse dans les requêtes et une version Linux enfin disponible.En bref, le produit idéal ! Mais voilà, le Père Noël ne passera pas deux fois en un mois ! Tout d’abord, les nouvelles fonctions coûtent aussi cher que la version initiale. La version avec Linux impose une licence
spécifiquement développée pour la base de données Oracle et qui est… payante !Pire, notre licence Oracle n’est plus compatible, ce qui nous oblige à débourser plusieurs milliers d’euros d’abonnement par an rien que pour des droits d’utilisation de la base de données ! Du vrai
racket organisé. De plus, si nous gardons notre ancienne version avec NT, nous n’aurons pas droit aux correctifs, le logiciel devant être arrêté dans un an.Mais, j’ai calculé que le coût sur cinq ans de cette migration reste malgré tout inférieur au remplacement de la solution logicielle, plus coûteuse et contraignante. Malgré cela, déçu par les choix de l’éditeur,
éc?”uré par la politique de tarification des licences, j’ai décidé d’acheter un nouveau serveur, d’y charger une distribution Linux, de migrer la totalité des données vers une base de données libre et de développer une
nouvelle application dont j’ignore le coût final !Cette décision ‘ coup de gueule ‘ m’embarque peut-être dans une logique de surcharge de travail sans garantie de résultats tant qualitatifs qu’économiques… Mais c’est certainement ça le prix de la
liberté.* MM. Blue, Red, Green, Yellow et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque mercredi, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leur expérience. Cette semaine, Mister Purple…Prochaine chronique mercredi 4 février
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