Les autorités de Bruxelles pourront-elles empêcher les États de voler au secours des opérateurs de télécommunications, qu’elles ont contribué à ruiner ? Oui, d’un point de vue strictement réglementaire. D’ailleurs, la Commission a d’ores et déjà indiqué que les aides apportées par le gouvernement français et les pouvoirs publics allemands à France Telecom d’une part, et Mobilcom de l’autre, ne devaient pas être anticoncurrentielles. Les opérateurs, leurs actionnaires et in fine leurs clients seraient pourtant en droit d’attendre un peu plus de compréhension de la part des commissaires européens qui ont brillé par leur absence sur le dossier UMTS. En ne freinant pas les appétits financiers des États membres autour d’une technologie encore en développement, les responsables européens ont contribué au désastre financier de la sphère télécoms. Les pouvoirs publics allemands se proposent aujourd’hui d’apporter 400 millions d’euros sous forme de crédits à Mobilcom. Mais, ce même opérateur a versé quelque 8 milliards deuros au budget allemand pour obtenir une licence UMTS.* rédacteur en chef adjoint
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