Cette année, Supercomm est le salon des réseaux métropolitains, alors qu’en 2000 les réseaux longue distance étaient à l’honneur”, résume Hugh Martin, président et directeur général d’ONI Systems, constructeur californien d’équipements de transmission optique.“Le marché mondial des réseaux métropolitains devrait atteindre, en 2001, 1,5 milliard de dollars contre 300 millions en 2000”, ajoute-t-il afin de justifier l’engouement des industriels pour ce secteur lors de ces journées consacrées aux infrastructures d’opérateurs. Il faut, en effet, noter que, en dépit d’un contexte économique peu favorable, l’exposition a accueilli plus de huit cents exposants, soit une hausse de 15 % en un an. Identifiés comme goulets d’étranglement des infrastructures actuelles car situés entre les flots de fibres optiques des réseaux longue distance et l’abonné, les réseaux métropolitains recouvrent des sous-segments différents. En partant de l’abonné, ils se décomposent en boucle locale optique, et en équipements d’accès, de périphérie ou au c?”ur des réseaux métropolitains. Les innovations présentées consistent à compléter ou, carrément, à se substituer aux réseaux de transmission Sonet-SDH existants des opérateurs établis. L’enjeu pour les équipementiers présents est de tirer parti des systèmes de transmission à multiplexage en longueurs d’onde pour faciliter à l’opérateur la gestion de la bande passante, et garantir à l’abonné la rapide mise en service de liaisons à hauts débits. Cisco Systems a annoncé des interfaces de raccordement optique OC-192 à 10 Gbit/s sur sa plate-forme de transmission Sonet ONS 15454 pour satisfaire les besoins croissants de bande passante. Un niveau de performances où Ciena l’a précédé, avec son système Multiwave Metro.
Une présence remarquée de jeunes pousses américaines
ONI Systems, qui vient d’ouvrir un bureau à Paris, s’est attaqué au segment terminal, où peu de compétiteurs traditionnels (Ciena, Lucent Technologies et Nortel Networks) sont présents. Le Californien a lancé un équipement, le 2500, qui s’installe dans l’entreprise pour raccorder des bâtiments jusqu’au réseau de l’opérateur via une fibre optique, avec la technologie de transmission CDWM (Coarse digital wavelength multiplexing) multiplexant huit longueurs d’onde ?” moins coûteuse que le multiplexage dense en longueurs d’onde DWDM. Lucent a redoré son blason en mettant, provisoirement, entre parenthèses les spéculations sur son avenir, à la suite de l’échec de sa fusion avec Alcatel. Le géant américain a introduit, sous le nom de Metropolis, des produits de réseaux métropolitains disparates : multiplexeurs Sonet et systèmes hérités de Chromatis, racheté un an plus tôt. Présentés comme disponibles, ils seraient, selon Lucent, soit déployés, soit en test chez dix-huit opérateurs.Aux côtés des constructeurs établis, de nombreuses jeunes pousses américaines ont profité de ce rendez-vous à Atlanta pour lancer leurs dernières innovations technologiques. Fondé en 2000, All Optic Networks a introduit Metroscout, un multiplexeur de longueurs d’onde DWDM sur des fibres à fréquences de 1 310 nm, grâce à des lasers beaucoup moins coûteux que ceux utilisés pour la transmission DWDM à fréquence de 1 550 nm.
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