Nous savons tous qu’Amazon est le premier vendeur en ligne. Mais saviez-vous que c’est également au travers de cette enseigne que la plupart des logiciels malveillants sont diffusés dans le monde, grâce aux services très performants de sa filiale Amazon Web Services ? C’est en tous les cas ce qu’affirme David DeWalt, PDG de FireEye, une entreprise spécialisée dans les cybermenaces.
De passage à Paris, le dirigeant a brossé un tableau plutôt sinistre du cyberespace. « L’internet est partout et il est finalement très peu contrôlé. Il est devenu une parfaite plateforme du mal, exploité aussi bien pour la fraude, l’espionnage, le sabotage ou le terrorisme », explique-t-il. Toutes ces attaques informatiques s’appuient, en général, sur des serveurs dits de commande et de contrôle (« C&C »), chargés de diffuser les logiciels malveillants et de récupérer les éventuelles données volées. Or, de ce point de vue, les chiffres sont terrifiants. « Nous surveillons à ce jour plus de 60 millions de serveurs malveillants dans le monde dans 204 pays. Et le principal hébergeur utilisé est Amazon », précise-t-il.
Dédiés aux entreprises, les serveurs virtuels d’Amazon Web Services se prêtent finalement très bien aussi aux activités malveillantes : quelques clics suffisent pour les créer, les modifier ou les supprimer. Pour peu que les cybercriminels agissent vite sans trop créer de remous, ils restent en dessous des radars de surveillance du fournisseur.
Autre surprise : selon FireEye, la France figure désormais en cinquième position des pays où la cybermalveillance est la plus forte, derrière les Etats-Unis, la Chine, la Russie et la Corée du Sud. « La France dispose de très bonnes infrastructures informatiques, ce qui – conjugué à une forte immigration – favorise ce type d’activités », souligne David DeWalt.
Lire aussi:
Orange et Domino’s Pizza en tête du hit parade des vols de données en France, le 13/02/2015
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.