Début octobre, les Bell Labs annonçaient la mise au point d’un procédé permettant de créer un circuit électrique simple à partir d’une couche de matériau organique. Aujourd’hui, le laboratoire de recherche de Lucent refait parler de lui avec la découverte de molécules se comportant comme des transistors électriques.Avec ce nanotransistor, on est très loin du premier transistor apparu en 1947. Contrairement à son ancêtre fait de germanium et d’or, ce circuit est constitué de soufre, d’hydrogène et de carbone. Les prochains microprocesseurs diront donc adieu au silicium employé aujourd’hui.Mais les premiers appareils à bénéficier de telles puces électroniques seront des solutions hybrides, possédant encore des circuits classiques. Par la suite, les vêtements, le papier et d’autres matériaux pourront être dotés de ” circuits nanoscopiques “.Equipés de puces intégrant ces transistors, les appareils électroniques personnels tels que les téléphones cellulaires, les ordinateurs portables et autres PDA (Personal Digital Assistant) gagneront en autonomie tout en perdant en volume et en poids.En regroupant un très grand nombre de transistors dans un même espace clos, les dimensions des composants électroniques vont se réduire. En effet, ces quelque 10 millions de molécules découvertes par les Bell Labs tiennent dans une tête d’épingle.
Plus légers, plus rapides et moins chers que les circuits classiques
Les ordinateurs de bureau devraient également profiter de cette avancée technologique et présenter des performances accrues, surtout en termes de vitesse de calcul.Paradoxalement, ” la méthode de fabrication est plus économique que pour les microprocesseurs à base de silicium “, précise Hendrik Schon, un des trois membres de l’équipe de recherche des Bell Labs à l’origine de cette découverte.D’après Mark Pinto, CTO (directeur technique) de la branche microélectronique des Bell Labs, une décennie sera nécessaire pour généraliser l’emploi de ces transistors moléculaires dans l’industrie des semi-conducteurs.Rappelons aussi que les laboratoires de recherche dIBM avaient déjà réalisé des circuits électriques simples à partir de molécules de carbone prisonnières de cylindres en acier. La course au premier nanoprocesseur ne fait donc que commencer.
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