Le studio de développement Darkworks a servi de cadre aujourd’hui à la rencontre entre Jean-Pierre Raffarin et une quinzaine de représentants du secteur des jeux vidéo. C’est la première fois qu’un Premier ministre se penche sur cette industrie. “Nous saluons la démarche, commente Hervé Pasgrimaud, délégué général au syndicat des éditeurs de logiciels de loisir (Sell). Ceci constitue un pas majeur et n’est pas que symbolique.”La visite du Premier ministre à un secteur en crise a été ponctuée par l’annonce d’une série d’aides. Ainsi, les studios de développement vont pouvoir accéder à plusieurs fonds de financement.Le Fonds d’aide à l’édition multimédia (Faem) va ainsi participer à la préproduction en versant des avances sur recettes. De même, le Réseau pour la recherche et l’innovation en audiovisuel et multimédia (Riam) va connaître un assouplissement de ses critères pour soutenir la création de contenus afin que le jeu vidéo puisse en bénéficier. Les accès au Faem et au Riam ?” dotés respectivement de 6 millions et 13 millions d’euros ?” seront débloqués à partir de janvier 2003.Par la suite, les emprunts devraient être obtenus plus facilement grâce à des fonds spécifiques, comme la Sofaris. Jean-Pierre Raffarin souhaite encourager les établissements financiers à investir dans le jeu vidéo. “Je voudrai qu’on réfléchisse à ces formes d’intervention qui rassurent les banquiers vis-à-vis d’une activité qui a connu des secousses mais qui est une activité d’avenir “, affirme le Premier ministre, cité par l’agence Reuters.Quant aux revendications concernant la baisse de la TVA et la rémunération sur la copie privée (RCP), elles n’ont pas donné lieu à des mesures. Ces deux points semblent en effet faire l’objet de divergences entre éditeurs et Matignon.Au Sell, Hervé Pasgrimaud reconnaît que “la TVA n’est pas une mesure avec un impact aussi direct que les aides pour la préproduction “. Par ailleurs, Jean-Pierre Raffarin a réclamé l’abolition des systèmes de protection qui empêche la copie privée pour permettre au secteur de percevoir la RCP. “Cette mesure est contraignante et les éditeurs ne sont pas du tout prêts à lever ces systèmes “, indique le délégué général du Sell.Pour autant, la discussion est loin d’être rompue. Une commission devrait en effet voir le jour prochainement à Matignon pour réfléchir sur ces propositions, et d’autres rencontres seraient d’ores et déjà prévues avec le Premier ministre.
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