L’euro arrive l’année prochaine et les porte-monnaie électroniques des différents pays de l’Union européenne ne se comprennent toujours pas. Pourtant une norme CEPS (Common Electronic Purse Specifications) existe depuis mars 1999. Elle doit leur permettre de fonctionner sur le territoire national de l’émetteur et auprès de commerçants étrangers, que ceux-ci utilisent ou non les mêmes devises. CEPS sera pour la première fois utilisée dans le cadre d’un projet pilote, sept mois seulement avant le passage avant la monnaie unique.
Trois technologies différentes qui misent sur l’interopérabilité
Ce pilote, nommé Ducato, vise à tester l’interopérabilité de trois technologies différentes de porte-monnaie électroniques (Proton, Advantis et Sistema 4B). Quatre pays sont concernés : la Belgique, l’Espagne, la France et les Pays-Bas. De juin à la fin de l’année, environ quatre mille porteurs testeront des porte-monnaie interopérables de part et d’autre des frontières. A la fin de l’expérience, les organismes émetteurs de chaque pays décideront, à leur rythme de généraliser des porte-monnaie compatibles aux normes CEPS.Dans l’Hexagone, il faudra encore attendre. En effet, si le GIE Cartes Bancaires CB figure parmi les participants de Ducato, aux cotés de Visa et d’Europay, aucun des deux porte-monnaie électroniques à l’essai en France (Modeus/Moneo et Crédit Mutuel/Mondex) n’a rallié ce projet. Les cartes qui seront testées dans notre pays utiliseront, en fait, la technologie Advantis, de l’Espagnol Sermepa. Elles permettront ainsi au GIE d’essayer un troisième type de porte-monnaie et de vérifier sa compatibilité à l’international.Mère-patrie de la carte à puce, la France n’en finit pas dexpérimenter le porte-monnaie virtuel et prend du retard sur ses voisins (Benelux, Allemagne), qui ont su choisir plus rapidement un seul système de mini-paiement électronique.
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