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Le portail, interface fédératrice du contenu

Le portail constitue la partie émergée d’une application de gestion du contenu. Grâce à son moteur de règles et à ses connecteurs, il pioche les informations dans l’existant de l’entreprise ou de ses partenaires et sur internet, afin de les agréger dans une interface personnalisée et adaptée au profil de l’utilisateur.

La réactivité de l’entreprise repose sur le désormais célèbre adage :“la bonne information au bon endroit”. Pour prendre la bonne décision, il faut que chaque salarié dispose de toutes les informations nécessaires, sans être distrait par des données inutiles.Pour fidéliser le client et maximiser le panier d’achats, l’entreprise doit lui fournir des informations personnalisées sur les produits correspondant à son profil. Pour optimiser les relations avec ses partenaires, elle doit leur ouvrir des accès personnalisés à son système d’information.En connaissant les profils et les besoins en information de ses employés, clients ou partenaires, l’entreprise peut concocter une interface sur mesure, dans laquelle elle rassemble toutes les informations dont ils ont besoin.

De l’information personnalisée, mais une administration personnalisée

Développer autant d’applications que l’on compte de profils de clients, d’employés ou de partenaires relève toutefois de l’impossible. C’est précisément là qu’interviennent les portails, chargés d’agréger l’information à la volée en fonction du profil de la personne qui l’utilise.Banalisé et souvent mal colporté, le concept de portail répond à des principes simples : une interface unique, le navigateur, dans lequel on agrège à la volée différentes sources d’information selon des règles préétablies par l’administrateur du système ou/et les utilisateurs eux-mêmes.Tirant parti des organisations en réseau des entreprises, le portail ne crée pas l’information ; il la récupère dans les applications internes de la société, sur internet ou dans les systèmes d’information des partenaires.Si le portail ne prend pas en charge la partie immergée de la chaîne du contenu (conception et création de l’information), en revanche, il en simplifie considérablement la partie émergée, à savoir la publication. Point d’entrée unique, il s’appuie sur un moteur de règles ou sur des agents pour personnaliser l’information et simplifier les procédures d’authentification des utilisateurs.Il suffit en effet de saisir son login et son mot de passe une seule fois pour accéder à l’ensemble des données et des applications. Véritable passerelle entre l’utilisateur et le système d’information, le portail repose sur le concept du single sign-on et sur un annuaire compatible LDAP (Lightweight Directory Access Protocol) ou le gestionnaire de domaine de Windows NT par exemple, de façon à octroyer des droits et à contrôler les accès en fonction des profils de chaque utilisateur.Face à la pléthore d’outils très hétéroclites qui se sont appropriés, à tort ou à raison, le label portail, il convient de procéder avec beaucoup de soin à l’heure du choix d’une solution. Par essence, le portail constitue une application fédératrice.Sans remettre en cause ses applications, il propose des connecteurs afin de communiquer avec l’existant : PGI, bases de données structurées et non structurées, applications analytiques, etc. En retenant l’offre Net.Portal de Mediapps, la société Phildar a précisément cherché à préserver son existant tout en adoptant une solution simple, accessible à l’ensemble de ses collaborateurs, qu’ils aient ou non le profil informaticien.La société souhaitait une solution ouverte, capable d’agréger de l’information issue d’internet et de son intranet, conçu avec Lotus Domino. Compatible avec cette technologie, Net.Portal autorise chaque salarié de l’entreprise à personnaliser son interface en fonction de son métier ou crée un lien vers un site sur internet pour suivre le marché.

Une synchronisation avec le système de sécurité

Chez Rosebud, le concept de connecteur ne s’arrête pas à la seule récupération des informations émanant de sources diverses. Avec e-Gate, il propose une infrastructure globale dans laquelle les informations sont importées vers une base de données structurée par des schémas XML propres à l’éditeur ou définis par l’entreprise.Cette étape de traitement intermédiaire entre le système existant et la publication sert à étiqueter le contenu, de façon à mettre en place des règles de publication pour différents périphériques (sélection automatique, dans un document éditorial, des seuls titre et résumé pour s’adapter aux caractéristiques d’affichage limitées des petits écrans des périphériques sans fil, par exemple).L’intégration de l’existant ne se limite toutefois pas aux seuls connecteurs. Pour déployer des applications sécurisées et préserver la confidentialité des informations, il faut que le portail s’interface avec l’annuaire et les serveurs d’authentification.Mais surtout, il doit être capable de se synchroniser sur les mécanismes de sécurité déjà présents au niveau de chaque application. Afin de faciliter la quête d’information, le portail peut aussi proposer un outil de recherche plein texte ou en langage naturel.Automatiques ou manuels, ces outils d’indexation prendront en compte différents formats de documents.Enfin, dernier critère et non des moindres, l’infrastructure du portail doit être suffisamment ouverte et souple pour que l’entreprise puisse faire évoluer son application très rapidement : l’ajout d’une nouvelle source d’information ou d’un nouvel utilisateur ne doit pas remettre en cause l’application existante.

Les 3 grands pionniers du marché du portail


Corporate Portal 40i
, de Plumtree
Foundation Server 3.5
, d’ Epicentric
Net.Portal 3.5
, de MediappsCe sont les 3 principaux acteurs d’un marché qui foisonne de solutions plus ou moins complètes mais également spécialisées, tels les portails des spécialistes du décisionnel. Quant au marché, il générera 15,3 Md? de chiffre d’affaires (14 Md$) dici à 2002, selon Merryl Lynch.

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Marie Varandat