La chaîne de magasins pour enfants Imaginarium, d’origine espagnole, va lancer au mois de janvier prochain, en France, le MO1, un téléphone mobile pour les petits à partir de 6 ans. Compatible avec les cartes prépayées de
tous les opérateurs, il sera vendu dans les cinq magasins de l’enseigne, ainsi qu’à travers sa boutique en ligne, au prix de 100 euros.Avec un design très coloré et de grosses touches façon jouet, le MO1 est destiné aux enfants. Au risque de soulever une nouvelle polémique avec les associations soucieuses de protéger les jeunes d’une exposition trop précoce aux
ondes des téléphones qu’elles jugent dangereuses.Imaginarium s’est toutefois préparé à ces critiques. Son téléphone offre des fonctions volontairement simplifiées et restreintes. Aucune touche de numérotation, l’enfant ne peut accéder qu’aux numéros préalablement
entrés par ses parents ; pas de jeux vidéo ; pas de téléchargement de sonnerie ; pas d’appareil photo… et une fonction de localisation en cas de soucis.
en colonie ou dans le cadre de familles séparées. Ce n’est ni un jouet, ni un appareil qui va être tout le temps en fonction ‘, souligne Eva Yenes, responsable des magasins Imaginarium en France.Elle précise également que le MO1 a, bien entendu, passé tous les tests de sécurité, que ce soit pour la conception d’un téléphone ou d’un produit destiné aux enfants, et que, pour éviter que l’enfant n’approche
trop l’appareil de son visage, un haut-parleur s’active à chaque appel afin que les coups de fil soient passés en mains-libres.
Un dossier sur le bureau du ministère de la Santé
Des arguments qui ne parviennent pas à convaincre les associations qui militent contre ce type d’appareils. ‘ Au vu des dernières études disponibles sur le plan international qui montrent une relation entre
l’utilisation des téléphones portables et l’accroissement de certains types de cancers, nous souhaitons fermement faire respecter le principe de précaution, en priorité vis-à-vis des enfants qui absorbent plus de champs magnétique et
dont le développement n’est pas encore fini ‘, souligne Stéphen Kerckhove, d’Agir pour l’EnvironnementCette associations, avec d’autres, s’oppose à la commercialisation d’appareils mobiles destinés aux enfants. En 2005, elles avaient obtenu le retrait du marché (Carrefour et le BHV, notamment) du
téléphone Babymo et du
GPS de localisation des enfants Kiditel l’été dernier. ‘ Les projets semblent se multiplier, et il est
indispensable que le ministère de la Santé se positionne rapidement sur la question. Nous avons été reçus en septembre dernier, un consensus semblait clair. Depuis, nous attendons un texte officiel qui interdirait la vente de portables pour
enfants. ‘Quant à Familles de France, également très impliquée dans ce type de dossier, leur réaction est sans discussion. Selon eux, il ne s’agit pas de répondre à une demande des familles mais de faire du business sur le dos des
enfants… L’Afom (Association française des opérateurs mobiles), quant à elle, rappelle que ses membres, c’est-à-dire une grande majorité des opérateurs français, respectent tous les règles de bonnes pratiques édictées en 2005 en
ne commercialisant ni matériel, ni offres dédiés aux enfants.Selon l’association, il appartient avant tout aux parents de décider s’ils souhaitent équiper ou non leurs enfants et à quel âge, mais elle rappelle que les autorités sanitaires préconisent d’inciter les enfants à
une utilisation modérée des téléphones mobiles.
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