C’est depuis fin janvier que les associations Agir pour l’environnement et Priartem bataillent contre la vente de téléphones mobiles spécifiquement destinés aux enfants, les Babymo. Ces téléphones GSM colorés, de
forme animalière (chat rose, bleu ou blanc…), faciles à utiliser (trois touches), sans abonnement, visent en effet les 4-8 ans. Le 3 février dernier, les magasins Carrefour ont fini par les retirer de la vente. Quatre jours
après, le BHV fait de même.Les deux associations justifient leur action par un souci de santé publique, se basant sur les inquiétudes de scientifiques européens à propos d’éventuels ‘ dommages causés à l’ADN par les fréquences utilisées par
la radiotéléphonie mobile ‘.
‘ On suit cette question depuis novembre dernier, explique-t-on à Agir pour l’environnement, quand la structure qui diffuse le Babymo, installée en
Belgique, a annoncé qu’elle allait le diffuser en France. ‘ Selon le communiqué de Priartem, la décision du BHV aurait été prise ‘ en application du principe de précaution,
notamment ‘.
Principe de précaution ou échec commercial ?
L’analyse fait tiquer l’Association française des opérateurs mobiles (Afom), pour qui les données scientifiques concluent au contraire à l’absence de risque. L’association voit autrement la fin de la vente du Babymo par le BHV :
‘ Ils l’ont retiré avant tout parce que ça ne marchait pas. C’est une question de politique commerciale. ‘Mêmes doutes du côté de l’Agence française de sécurité sanitaire environnementale (AFSSE). ‘ S’il y a eu un retrait, ça ne repose pas spécialement sur des données scientifiques, pas à notre
connaissance. ‘ En avril 2003, déjà, l’association estimait que des données attestant d’une sensibilité plus importante des enfants aux rayonnements faisaient défaut. De nouveaux travaux s’imposaient.En attendant, Piartem et Agir comptent essayer de mobiliser l’UFC-Que Choisir et la FCPE. mais elles n’ont pas vocation à s’attaquer à tous les magasins qui distribueraient le mobile pour enfant, et attendent plutôt des positions
claires des pouvoirs publics. ‘ C’est bien que des acteurs privés réagissent, explique-t-on à Agir, mais on préférerait que le ministère de la Santé joue son rôle. ‘ Un courrier lui
a donc été adressé.L’idéal étant que le Ministre initie un texte de loi sur l’utilisation des mobiles, pour ‘ définitivement mettre fin à de telles aberrations sociales et sanitaires. ‘ En la matière, une
proposition de loi serait en préparation à l’Assemblée nationale, à l’initiative d’un groupe de travail mené par l’opposition.
l’environnement. L’Afom n’a pour l’heure aucun écho quant à la préparation dun tel texte.
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