Le 29 juin 2005, le
podcasting est passé de l’ombre à la lumière. Auparavant cantonnés à une audience confidentielle, des milliers de podcasts (ces programmes audio téléchargeables
sur un baladeur numérique à partir d’un site Internet)
mais une malédiction pour d’autres.Beaucoup de petits éditeurs (la production de ce type de programme relevant bien souvent de l’artisanat) n’étant pas préparés à supporter d’importants pics d’audience et leur pendant : la hausse parfois vertigineuse de la
consommation de la coûteuse bande passante, due aux téléchargements massifs du contenu audio d’un même podcast par des milliers d’internautes.‘ En l’espace de quelques jours, l’audience des quatre podcasts (dont celui du site d’information breton Breizhoo.fr) que nous hébergeons a été multipliée par dix ‘,
explique Sylvain Corvaisier, fondateur de l’agence web-hébergeur Cocky. A l’instar du site Joeycoco.com (qui diffuse une chanson chaque jour), certains podcasts ont dû suspendre leurs activités, comme le
relève le site spécialisé Pointblog.com.
Des cas étonnants
Par ailleurs, dans la plupart des cas, il semble qu’Apple n’ait nullement demandé aux éditeurs de podcasts leur autorisation pour référencer leurs programmes sur l’iTunes Music Store. ‘ Parmi
les deux labels de musique électronique indépendants que nous hébergeons en podcast, aucun n’a été consulté, confirme Sylvain Corvaisier. Et l’un d’eux a même été déréférencé sans aucune
explication. ‘ Chez Apple France, aucun porte-parole n’était disponible pour commenter ces informations.Le référencement soudain de plusieurs milliers de podcasts par Apple a également donné lieu à des anecdotes parfois cocasses, à l’image de ce qui est arrivé à Brian Reid. Il y a quelques mois, rapporte le site
Wired.com, ce journaliste indépendant, basé à Washington DC, avait décidé de lancer un podcast au titre évocateur : ‘ Sex talk ‘. En fait, une simple
évocation de questions sur les relations entre les deux sexes, comme la place de la femme dans l’église catholique romaine.Faute d’auditeurs, Brian Reid abandonna vite son projet. Mais, à sa plus grande surprise, début juillet il reçut un courrier d’un internaute australien qui le félicitait pour ses talents de ‘ podcasteur ‘. Le
journaliste se rendit vite compte de ‘ l’effet iTunes Music Store ‘ : les audiences des archives de son podcast rivalisaient avec celles des plus grands programmes radio ?” disponibles en
podcasting ?” (comme Air America d’Al Franken, ou le Nightline’s de Ted Koppel). Mais sa production se voyait aussi gratifiée du label Explicit, une
mention réservée outre-Atlantique aux contenus pour adultes. Pas de problèmes d’argent en revanche, puisque Brian Reid avait pris le soin de faire l’acquisition dune bande passante illimitée.
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