Bonne nouvelle pour Toyota, malgré quelques mois compliqués et un marché automobile en baisse, la marque japonaise garde sa première place au classement des constructeurs qui vendent le plus de voitures à travers le monde. Il préserve sa place de leader devant Volkswagen et Hyundai avec un peu moins de 11 millions de véhicules écoulés (10,8 millions pour être précis).
Lorsqu’on regarde d’un peu plus près le détail des modèles les plus vendus chez Toyota, une chose étonne. Le leader du marché ne vend que 1,4 % de voitures électriques. C’est évidemment très peu et même si ce chiffre est en légère hausse par rapport à l’an dernier (139 892 voitures électriques vendues contre 30 000 de moins en 2023), il n’en demeure pas moins ridicule au regard des volumes réalisés par ailleurs.
Un retard à l’allumage sur l’électrique
Plusieurs facteurs peuvent expliquer un tel décalage dans les chiffres entre Toyota et ses concurrents. Le premier est évident, le Japonais n’est arrivé sur le marché du 100 % électrique que très tard et il ne dispose sous sa propre marque que d’un modèle majeur, le Bz4x, véhicule assez peu convaincant par ailleurs. Certes, le catalogue est plus fourni du côté de sa marque de luxe, Lexus, mais il n’en demeure pas moins maigre par rapport à des constructeurs tels que Volkswagen et Hyundai. Chez l’Allemand par exemple, la part de l’électrique atteint 8 % avec environ 750 000 voitures zéro émission vendues l’an dernier.
Si Toyota a accumulé un tel retard, c’est volontaire. Le constructeur a préféré miser sur l’hybride, une technologie qu’il maîtrise sur le bout des doigts et pour laquelle il est reconnu. Ainsi, en 2024, les véhicules hybrides représentaient encore 40 % des ventes de Toyota. Cette proportion généreuse a bien sûr été aidée par l’arrivée d’une nouvelle Prius, mais pas seulement, elle correspond à une volonté assumée du constructeur ainsi qu’à un regain d’intérêt pour la technologie Full hybride, notamment en Europe.
Toyota peut-il continuer à ignorer l’électrique ?
La stratégie de Toyota peut-elle lui permettre de maintenir sa première place ? Jusqu’ici le Japonais n’a pas eu à souffrir de son retard sur l’électrique, mais la donne pourrait changer dès les prochaines années. D’une part parce que la transition vers l’électrique s’accélère même si certains doutes subsistent en fonctions des zones géographiques.
Surtout, en se privant d’une offre compétitive sur l’électrique, Toyota peine à se maintenir sur les marchés les plus porteurs. C’est particulièrement le cas en Chine où ses ventes ont reculé de 7%. Parallèlement, les acteurs les plus dynamiques du moment sont des constructeurs qui misent à la fois beaucoup sur l’électrique et sur le marché chinois. Les deux meilleurs exemples sont BYD (qui vient de dépasser Honda et Nissan au classement) et bien sûr Tesla. Par conséquent, la question qui se pose est la suivante : combien de temps encore Toyota pourra-t-il garder sa couronne ?
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Source : Electrek