Tout est parti de l’application de la loi, résume Franc Piget, directeur des affaires sociales du groupe Bull. Dans le cadre du passage aux trente-cinq heures, le législateur exige que l’aménagement et la réduction du temps de travail puissent être quantifiés, tracés de façon précise et infalsifiable. Donc, un outil informatique s’imposait, qui permette d’enregistrer des heures, sur le mode autodéclaratif accepté par nos partenaires sociaux.”Bull est de plus en plus tourné vers les services, et de nombreux collaborateurs travaillent désormais en clientèle. “La solution devait donc être d’accès facile pour tous les salariés, où qu’ils soient et à moindre coût, insiste Franc Piget. D’où le choix d’une technologie web adaptée à n’importe quel navigateur internet standard, avec de nombreux garde-fous et systèmes de sécurité installés à l’entrée de notre intranet.” Le projet a démarré en mars 2000 et le développement en mai de la même année, alors que les décrets étaient en cours de finalisation et que se poursuivaient les négociations syndicales (contrats cadres, de branche, de filiale). “La loi et les accords qui ont suivi sont complexes, explique Maryvonne Cronier, DSI du groupe. Il fallait un outil paramétrable et souple, qui prenne en compte ces contraintes et la flexibilité des jours de RTT.”
Le difficile paramétrage de règles variant selon les contrats
Le moteur P/2, de Chronotique, a été interfacé avec le logiciel de paie HR Access d’IBM, utilisé par Bull. “Il restait à y intégrer nos règles, poursuit la directrice des systèmes d’information. Le plus difficile a été le paramétrage de cette combinatoire qui variait en fonction des contrats (temps plein ou partiel), de la localisation des salariés et de leur statut.” La solution est en service depuis novembre 2000.Saisies par les employés, les heures supplémentaires et les absences sont signalées par e-mails et doivent être validées sous dix jours par le responsable hiérarchique. “Cet outil remet les managers en face de leur responsabilité première, qui consiste à gérer les absences, les congés, et le temps de travail des salariés. Des paramètres que certains considéraient parfois trop “administratifs”, mais qui sont essentiels pour le respect du droit”, rappelle Odile Jollès, directrice de la communication. Le système, utilisé pour les demandes de vacances par les salariés du groupe en France, permet de connaître instantanément le nombre de jours qui leur restent – ceux de RTT et de récupération. “J’ai une équipe à diriger, précise Maryvonne Cronier, avec un planning d’astreintes à mettre en place. Je peux visualiser, grâce au synoptique graphique, les congés de chacun sur une même grille. Et ainsi valider ou refuser plus rapidement les demandes, en connaissance de cause. Comparé au calendrier mural avec le papier à côté, l’outil s’avère beaucoup plus productif !”
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.